Cazeneuve HBY 590 : achat et revision

Merci.

Mais j'ai commandé ce matin.

Des heures perdues au téléphone, des courriels sans réponse. Depuis un mois (bien avant d'aller chercher le tour) j'ai perdu beaucoup de temps. Je jette l'eponge.

Je ne suis peut-être qu'un modeste peintre amateur, mais je n'ai pas envie de faire travailler ces pitres...

De toutes façons, on en etait arrivés à :

- appret (inevitable)
- laque 2K mate
- peinture martelée de teinte très approximative
- vernis 2 K.

4 couches,  (au moins), 3 ponçages, pour une couleur pifometrique que le vendeur n'est même pas foutu de me décrire.

Et si je me retrouve avec un vert wagon, un vert Kawasaki ou un vert islam, j'en fais quoi de leur camelote ?

Je n'ai contre les motards musulmans qui travaillent à la SNCF, mais il faut arrêter de déconner. L'objectif c'etait d'avoir la teinte la plus proche possible de celle de Cazeneuve. Cazeneuve dont le fournisseur de l'époque n'a même pas daigné me répondre, ne serait-ce que pour le dire qu'il est désolé, mais...

Tant pis, mon HBY 590 aura une robe d'HBX 590, comme la quasi-totalité des tours repeints. Ça ne l'empechera pas de faire des copeaux.

C'est sur, c'est pas la couleur qui va changer le fonctionnement de la machine..
Mais effectivement c'est pénible de se retrouver à perdre du temps avec des gens comme ça, c'est pas compliqué de dire je sais faire ou désolé, je ne sais pas faire ce que vous me demandez !
C'est pareil dans beaucoup de domaine malheureusement, c'est pour ça qu'il est bien de signaler les fournisseurs fiables.
Bonne barbouille

Les relais de recuperation dans des armoires qui tournaient 24 heures sur 24 en environnement industriel c'est souvent pas très propre. Les armoires sont ventilées et parfois les filtres d'aspiration arrivent à laisser passer beaucoup de crasse.

Du coup, je passe les contacts de remplacement au nettoyeur à ultrasons.



En quelques secondes, il sort pas mal de crasse.

J'ai laissé les pieces 15 minutes dans la cuve, mais l'essentiel était parti en 30 secondes.

Par curiosité, j'ai essayé de casser le vieux relai en le serrant dans un étau. Je n'y suis pas arrivé. Ces vieux relais Telemécanique etaient vraiment très solides. Je me demande en quelle matiere ils sont. Un polyester ? Une resine époxy ?

Ensuite reprise de câblage dans l'armoire. Je remplace quelques bidouillages qui ne me plaisent pas. Manifestement, il n'y avait pas que des electriciens qui mettaient le nez là-dedans. Ça sent le boulot de mécano en panne qui se débrouille avec ce qu'il a sous la main...

Je change aussi le câble d'alimentation rigide pour un bon vieux câble "à chaussettes" (HO7 RNF) 4G4. Sur le papier, un 4G2,5 serait suffisant, mais je préfère dimensionner un peu plus large plutôt qu'un peu juste, même si je ne vais jamais prendre des passes de 10 mm au rayon.

Fiche neuve 5 x 32 amperes. Modèle etanche.

La chasse aux trous est maintenant ouverte.

Il y a quelques emplacements d'accessoires supprimés qui n'ont jamais été rebouchés. Celui du sectionneur d'origine, des trous de passe-fils plus utilisés. Chaque fois que j'achete une machine d'occasion, l'armoire electrique n'est pas étanche. Sur une machine à bois, la sciure s'infiltre partout. Mais la sciure c'est isolant. Par contre sur une machine à métaux, c'est des copeaux metalliques et des coulures de fluide de coupe qu'on retrouve dans les armoires. Fluides de coupe qui parfois "digèrent" les isolants des fils électriques choisis au hasard par des electriciens d'occasion.

Donc, la chasse aux trous est l'une de mes activités favorites quand je revise une machine. Il m'est déjà arrivé d'installer des voyants "de rien", non-câblés, juste pour boucher des trous.

Ensuite, je m'attaque à la structure de l'armoire. Apparemment certains confondent armoire électrique et escabeau...

Ça se voyait un peu, mais avec une regle, on voit bien le carnage.



Un petit coup de verin de carrossier en cintrant un peu dans l'autre sens à cause du retour élastique.



Maintenant, la règle ne boite plus.



Je commence a griffoner quelques croquis en vue de faire un plan de câblage de l'armoire.

Apparemment l'alimentation stabilisée servirait pour alimenter une vanne du groupe hydraulique. Simple electrovanne ou servo-vanne ? Je ne le sais pas encore.

J'ai du tracer à peu près un tiers du schéma de l'armoire.



La cote des lunettes Cazeneuve est en hausse ce soir...



C'est la même lunette que celle que j'ai eue avec le tour.

Il est serieux le gars avec ses 2000 balles ?

Bilan d'une semaine assez décevante.

J'ai terminé le schéma électrique de l'HBY.



Je pensais le mettre en ligne sur ce forum, mais j'ai renoncé. Ce tour est cablé n'importe comment.

Hélas, la seule chose que ça m'a apporté c'est de confirmer que l'armoire devra être recâblée rapidement. Manifestement, un "électricien" de pacotille a mis son nez dans cette armoire et il a fait à peu près n'importe quoi.



Un seul exemple des bizarreries que j'ai découvertes. Une derivation part d'une phase. Elle passe par le contact d'un relai pour alimenter un autre contact d'un autre relai. Ensuite, elle arrive sur un fusible. Après le fusible, la ligne traverse deux contacts de porte, câblés en série, et finalement, elle retourne sur la phase de départ. Le serpent qui se mord la queue...

En clair, tout ce bazar n'est d'aucune utilité !

Et des choses dans ce style, j'en ai trouvées plusieurs. Je vais attendre que la machine soit en place pour tout reprendre.

Petites surprise au niveau du pupitre : les boutons sont câblés sur un circuit imprimé.



Mais il n'y a aucun composant électronique. Chaque circuit arrive d'un côté et ressort de l'autre comme il est arrivé. Donc, ce bazar ne sert absolument à rien.

Par contre, deux fils qui partent du bas du tour transitent par un bornier, montent au circuit imprimé, le traversent et redescendent en bas du tour, pas loin de l'endroit d'où ils viennent. Encore un truc à supprimer dès que possible.

Mes recherches m'ont quand même appris des choses. D'abord l'alimentation stabilisée est utilisée par un capteur inductif qui surveille le variateur inférieur. Mais je n'ai pas compris dans quel but. Toujours est-il qu'apres avoir alimenté la bobine d'un relai, il impacte le fonctionnement d'un organe qui semble être un électro-aimant qui agit sur ledit variateur.

Il y a aussi une electrovanne sur le groupe hydraulique. Mais je n'en ai pas compris l'intérêt.

En definitive après trois jours passés pour établir un schéma, je ne sais toujours pas comment ce tour fonctionne. Et il fonctionne, je l'ai vu tourner à Annecy.

Remplacement des durits de redescente d'huile à la bâche. Celle de la broche est aussi peu accessible que sur l'HBX. Le PVC bien durci ne se déboite pas du raccord. A force de tirer dessus, le tuyau s'est brisé. J'ai été obligé d'attaquer le moignon coincé sur la cannule avec une râpe à bois en la passant où je pouvais.

Le nouveau tuyau en silicone renforcé est bien plus facile à mettre en place ou à déposer.



Sur l'HBX, j'avais remplacé cette cochonnerie de PVC transparent par du nitrile. Les tuyaux transparents de Cazeneuve permettent de voir redescendre l'huile (quand ils sont neufs) . Mais ensuite ce ne sont que des pieces à problèmes. Je préfère mes tuyaux opaques et souples.


Puisque je ne vais pas utiliser une peinture martelée, je dois enlever toute la vieille peinture. D'ailleurs il y a de nombreux endroits où la tôle nue a de l'oxydation superficielle. Mieux vaut tout poncer jusqu'au métal avant apprêt et peinture.


J'ai fait un peu de debosselage de carrosserie. J'avais abîmé la face avant en dechargeant le tour. À tôle épaisse, poids du marteau en conséquence : 3,2 kilos...



À ce niveau, on se demande si c'est de la tolerie ou de la forge...



Il fait un froid de canard. Pas de peinture, mais j'ai pu apprêter certains éléments. La distance entre apprêt  granuleux et coulure n'est pas grande quand on manipule le pistolet à 2 °C.













La visu degoudronnée et son support repeint ont retrouvé provisoirement leur place sur le tour.

Un court rayon de soleil cet après-midi.

Le bleu est fait.





Le temps de nettoyer le pistolet et il fait à nouveau un froid de canard.

salut,
De mon coté reprise du bac à copeaux.
Découpe de la partie pourrie



meulage de la zone de soudage



pointage de la nouvelle tôle pour la réduction du volume d'huile de coupe




Soudage




et pour finir peinture

Beau boulot !

Je suis en train d'acheter un rouleau de 30 metres de joint de bord de tole pour les portes et trappes de visite.

Il en faut environ 12 metres. Donc, si tu est intéressé, il y aura du rabiot.

Non seulement le caisson de l'armoire electrique avait été enfoncé par un gugusse qui  l'avait prise pour un escabeau, mais, même la porte avait été pliée. Il y a quand même de sacrés sauvages dans les ateliers...



Petite seance de carrosserie musclée : c'est pas de la tôle automobile, il faut le gros marteau à panne.

Apprêt et peinture de tous les ouvrants et des grilles de ventilation.







La porte de l'armoire electrique redressee et repeinte en RAL 7035.




Ça en fait de la tôle à barbouiller ces tours carrossés...

Depose du tablier

Depose du bouchon de l'axe de commande du variateur dans le palier droit.




C'est fait comme l'HBX360



Depose du bouchon en alu vissé du palier de vis mère





Depose de l'écrou (en fait, c'est une vis creuse) du tube de protection de la vis mere.





Depose du circlips d'arret du premier roulement de palier de vis mere.



Il me semble que sur l'HBX 360, il y a un ecrou.

Depose des vis du palier



Recuperation du palier bronze de l'abre de commande du variateur. Montage identique à l'HBX360.



Extraction du premier roulement.



Une rangee de billes. Il me semble que celui de l'HBX360 est à rouleaux coniques.

Depose de l'entretoise tubulaire entre les deux roulements de palier de vis mere.



Puis depose du second roulement et du palier.

Côté gauche de la vis mère.

Depose de la bride du tube de protection de la vis mere.



Depose des vis de palier de vis mere



Depose du palier



Extraction de la vis.

Deblocage des vis du tablier



Depose du tablier soutenu par un chariot elevateur.



Le chariot n'est pas indispensable. Le tablier de l'HBX 360 est plus lourd et je le depose sans chariot. Mais c'est nettement plus confortable avec.

Depose de l'obturateur du trainard avec un extracteur à inertie




Depose de l'inverseur automatique d'avances

Cette fonction n'existe pas sur les HBX360.

Depose des taquets de reglage



Le tiroir du dispositif inverseur d'avance se depose en retirant la vis qui tient l'ecrou en té d'accouplement à gauche, les quatre anneaux truarc des galets et les galets.

On m'avait parlé de cet écrou hanté. Je n'ai pas trouvé de fantôme. Tout fout le camp...

Il y a une enorme quantité de crasse et de copeaux rouillés-"confits" derriere le tiroir. Ce demontage nettoyage est une operation qu'il faudrait faire de temps en temps.

Le tiroir, une fois nettoyé, a bien plus fiere allure.



J'ai trouvé ça.



Probablement une piece qui etait du côté droit du tiroir collée par la crasse.

La tôle derriere le tiroir de l'inverseur automatique etait enfoncée en deux endroits. Pour le redressage, il a fallu jouer de la cuillère de carrossier et toujours du gros marteau à panne.



C'est de la bonne tôle, les battes à planer peuvent dormir tranquille sur leur ratelier, c'est pas du boulot pour les "jeunes filles"...

simca a écrit:salut TRD

j ai les même douilles sur mon HB500 normalement on doit pouvoir éjecter l outil en reculant les fourreau de contrepointe en butée un coup sec (c'est pas gagné à tous les coups)

Pour l'ejection des douilles en reculant le fourreau, ça ne fonctionne que sur les tours équipés de la poupée mobile conventionnelle

j ai vérifié tout à l 'heure si la goupille pleine qui sert à indexer la réduction est en bonne état on arrive à l'extraire directement

cdlt

La face avant en apprêt



C'est amusant, sur cette photo on dirait un tour d'etabli...

Le tablier est vraiment très encrassé



Comme c'est souvent le cas sur les HBX, la bague arrière de l'arbre à butées (en fonte sur les HBX 360) a pris du jeu. je l'avais vu à l'achat. Le démontage le confirme.

Restauration des tubes carters de vis mère.



Pleins de crasse aussi et déboités.

A la différence de ceux des HBX 360, ces tubes ne sont ni remplis d'huile, ni étanches. Par conséquent, les copeaux et la crasse peuvent les remplir au point de bloquer le coulissement.

Pour déposer la vis mère, il faut la sortir par le côté droit puisque le filetage ne va pas jusqu'au bout. Par conséquent, il faut retirer le palier gauche.

Il ne sort pas avec un extracteur.



Comme tout le reste, ce palier est plein de crasse et d'huile solidifiée.

Une fois la grosse couche de crasse enlevée, on voit un écrou Nylstop M16.



Il faut une douille de 24 longue pour l'atteindre



Evidemment, la vis mère est folle. donc le nylstop retient l'écrou.

Il fait nuit. je ne veux pas déranger le voisin.  Je sortirais la boulonneuse pneumatique demain.