Fabrication d'un faux plateau avec un morceau de tôle

Bonsoir TRD,

Bravo, travail impeccable comme d'habitude !
Il faut toujours se débrouiller avec ce que l'on a, en trouvant des solutions et je dois dire que tu es bien équipé
ça fait envie

Amicalement

Ted17 a écrit: je dois dire que tu es bien équipé
ça fait envie  

Amicalement

Comme je l'ai dit sur mon blog, le premier pas c'est d'acheter la première machine.

Peu de gens peuvent se representer le nombre d'heures passées par un gamin de 10 ans à imaginer l'agencement d'un hypothétique atelier construit à l'âge adulte. C'est peu avant dix ans que j'ai vécu le drame de quitter une maison à la campagne avec un grand atelier pour un appartement en ville avec même pas une chambre pour moi. Je dormais dans la salle à manger. Mais en dormant, je rêvais...

Pour moi, ça a commencé à être du réel vers 1971, le jour où j'ai trouvé une clé mixte Facom type 40 de 8. Je l'ai toujours. C'est ma clé-fetiche, comme le sou-fétiche d'onc Picsou... Elle en a serré et desserré des boulons de velos, de mobylettes, de motos, de karts, d'autos, de camions, de voitures de rallye, de barquettes, de monoplaces et de toutes sortes de machines... L'ouvrier qui l'a forgée ne se doutait probablement pas de son devenir. Elle est LA clé-fétiche... Ma première Facom !


Juste dix ans plus tard avec mes premieres payes, rentrait la premiere perceuse d'etabli. Une taiwanaise, parce que c'etait la moins chère..

Encore dix ans plus tard, le premier tour echangé contre une bouteille de Pastis. Une ruine de 1929... Le soir de Noël 1991.

Je n'ai jamais arrêté d'acheter des machines et des outils. Chaque fois un peu plus recente que la precedente. Et chaque fois en etat moyen pour les restaurer, les utiliser une dizaine ou une quinzaine d'annees puis les revendre en bon etat pour acheter un peu plus moderne, un peu plus precis, un peu plus puissant.

Un rêve de gosse, cinquante ans de recherches et d'efforts. Je suis aujourd'hui en possession de quelques machines qui peuvent faire des envieux.

Mais en fait, tout ça est à la portée de n'importe qui. J'ai commencé en ramassant mes premiers outils dans des decharges publiques et les bennes à ferraille des usines. J'en suis particulierement fier et j'espère que ça donnera de l'espoir à d'autres gosses de pauvres qui sur les marches de leur cage d'escaliers d'HLM rêvent du jour où il pourront peut-être avoir trois mêtre carrés à eux pour bricoler leur vélo.

50 ans plus tard, on a le dos un peu démoli, on voit un peu moins, mais sans jamais avoir emprunté un sou, on peut avoir cet atelier bâti à la main :

https://thomas-racing.blog4ever.com/blog/visite-de-notre-atelier-visit-our-workshop

Des regrets ?
Oui, que mon père et que mes profs de mecanique du lycée ne soient pas là pour voir que j'ai profité de ce qu'ils m'ont appris. Je leur dois beaucoup.

Beau parcours !

Quand je parle d'envie c'est davantage un compliment
J'ai aussi pas pas mal glané dans les décharges et quelques bennes.
Aujourd'hui c'est la place qui me manque de façon à pouvoir aménager quelque chose qui serait un atelier ...
Mais je ne perd pas espoir.

Amicalement

Construire un bâtiment, ça commence à devenir compliqué. J'ai été obligé de gaver un architecte qui n'a fait que recopier mes plans parce que maintenant c'est obligatoire. 2500 balles, juste pour respecter une loi aussi débile qu'une bonne partie de nos députés. Ensuite, la mairie a imposé les tuiles, la pente du toit et la couleur du crépi. Il parait qu'il faut que ça s'integre dans le style architectural local.

Mais à-côté de ça, il laissent construire ces cubes modernes qui font ressembler le village à un bled d'Afrique du Nord, style architectural local de mes fesses...,des centres commerciaux en bardages multicolores loin d'être aussi jolis que les maisons alsaciennes multicolores aussi, mais architecturalement superbes, des ronds-points de merde et des ralentisseurs qui transforment la ruralité en excrément de la ville d'à-côté.

Bref, en plus des problèmes financiers, techniques, nos élus viennent ajouter des caprices de bobos.