Fraiseuse maison

woodbike a écrit:Oulaaaaa le 100 ème !

En enlevant un zéro soit le dixième , c'est déjà pas mal si on y arrive !!

BEROLA a écrit:

woodbike a écrit:Oulaaaaa le 100 ème !

En enlevant un zéro soit le dixième , c'est déjà pas mal si on y arrive  !!

Sur cette auto-construction? Ou de manière générale ?

Je demande parce que je suis pas un bon, ni encore moins pro, mais des pièces de 100 à 150mm usinée au 100e j'en fais sans soucis si besoin. Bien entendu cela me demande de m'appliquer au bridage, quand je tangente, quand je contrôle, quand j'usine etc..

sur une auto construction bien sûr ! faut pas espérer mieux .
sur une machine pro , moyennant un peu de soin et de pratique on arrive a tirer le centième .
Perso 2 /100 sont le minimum que j'arrive a obtenir . Ca me suffit et c'est déjà pas trop mal .

J'ai l'impression d'avoir acquis une bonne fraiseuse à bois  

Realiser une cote au centieme (par exempe un diametre d'alesage) , c'est envisageable.
Par contre une planeité, parallelisme entre deux plans, un equerrage, c'est autre chose. Sur une piece peut-être, mais sur toutes celles d'une serie. Je n'y crois pas. J'ai acheté desmilliers de pieces de mecanique de précision. Avec beaucoup de tolerances ISO 7, 6 et parfois 5.

ISO 5, c'est 15 microns / 100 mm ou à peine plus de 1/100 sur 50 mm.

Si je n'avais pas accordé de dérogations à l'issue de la lecture du rapport de contrôle (ce qui nécessite souvent d'apparier les pieces ensuite en créant plusieurs classes, ce qui se fait couramment pour les pieces de moteurs), mes sous-traitants, pourtant triés sur le volet et capables de faire beaucoup mieux que moi auraient tous mis la clé sous la porte.

Quand on a dix cotes en qualité 5 sur une piece à 5000 Euros, on reflechit à deux fois avant de dire au fournisseur qu'il peut jeter sa piece parce qu'il en loupé une seule.

Je n'oublierai probablement jamais le jour où j'ai refusé deux pieces à 100 000 Euros chacune parce qu'il avait un problème de non-conformité inacceptable. Des jours et des jours de fonderie, d'usinage de traitement thermique, de rectification et même de rodage envoyés à la poubelle. J'imagine la tête des ouvriers (allemands, comme quoi ça n'arrive pas qu'ici) quand le chef d'atelier a dû les reunir pour dire que la boite avait perdu 200 000 Euros. Et un client... Parce que ça c'est terminé devant les tribunaux. Avec rapport de contrôle et plans fournis à la commande. On a gagné le procès. Si ça avait été possible, j'aurais préféré je oerdre par respect pour tout ce qui avait été bien fait...

Rien que pour mesurer avec certitude des intervalles de tolerance d'un centieme, il faut du materiel dont peu de gens disposent. Même parmi les petites boites d'usinage. Une salle de metroligie climatisée, une machine à mesurer contrôlée et etalonnée, un operateur qualifié.

On s'éloigne de la fraiseuse "self made" !  

BEROLA a écrit:On s'éloigne de la fraiseuse "self made" !  

 mais ça instruit quand même

Disons qu'on a un peu élargi, on est parti d'une machine, ce qu'elle peut ou ne peut pas faire et une mise au point sur ce qu'est la métrologie ainsi que la précision des pièces.
Prenons le comme de la culture générale spécifique.
J'ai un vague souvenir des séances de fraisage au lycée ou on traquait le 1/100, mais je pense que ça devait être par poignées entières...

J'ai un vague souvenir des séances de fraisage au lycée ou on traquait le 1/100, mais je pense que ça devait être par poignées entières...

On traquait , mais on ne l'a jamais attrapé !!

Les centièmes au lycée, c'était surtout avec des côtes-outils. Par exemple du rainurage avec un train de fraises. On essayait couramment de faire de la qualité 7, 6 au tour sur des diamètres courts. Par exemple 30 f6 a une zone de tolérance de 13 microns. 30 H7, 21 microns de zone de tolérance.

Le but c'était de régler la machine. La première pièce pouvait être ratée. Mais dans ce cas,avec nos réglages, le prof devait pouvoir faire une pièce bonne. Au moins la moitié des élèves rataient leurs réglages. Avec des machines presque neuves et pas des daubes. Les élèves de terminale avaient des machines récentes à leur disposition. Les vieilles Alcera c'était pour ceux qui passaient le CAP... (Et qui rataient probablement moins de pièces que nous malgré tout.)

Et au lycée, on avait une seule côte ISO 6 par pièce. Dans les mécanismes modernes, les pièces qui en ont plusieurs ne sont pas rares. Si je suppose qu'on rate une fois sur deux une cote ISO 6, alors, on rate 3 pièces sur 4 quand il il a deux cotes ISO 6 et 7 pièces sur 8 quand il y a trois côtes par pièce. C'est juste une question de probabilités.

Avec une machine usagée, tenir une cote au centième sur un point c'est difficile. Mais réaliser un diamètre au centième sur 100 mm de longueur c'est bien plus dur.

Voilà d'intéressantes précisions et explications. Quand je parle de tenir le 100e sur 100mm sur une pièce usinée sur ma fraiseuse, je parle d'un contrôle au micromètre ou sur mon petit marbre, pas de contrôle plus 'poussé' mais ça convient à mes bricolages... J'arrête de parle ici de ce sujet même s'il est passionnant, car la 'pollution' du post est en grande partie de ma responsabilité, et sont auteur initial va finir par nourrir des rancœurs contre moi
Et justement pour replonger dans le vif du sujet, cette auto-construction tu la destine à quel usage? Selon les photos que tu as posté, je pense qu'il est possible de percer la poulie en 10 pour passer un tirant en M10 pour les portes outils en CM2. Mais il faut espérer que la broche est alésée à 10mm aussi. Et ta table tu brides comment? je ne vois pas de rainures ou de trous filetés pour des brides de serrage...