Affûtage petits forets

Enfield vient de poster quelques vidéos sur l'affuteuse de forets Kaindl BSG60.

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Cette machine me semble bien faite, mais elle ne répond pas à mes attentes principales : l'affûtage de petits forets.

Plus le temps passe et plus j'ai du mal à affûter à la main mes petits forets. Je parle des forêts de diamètres compris entre 1 et 2,5 mm.  Je n'arrive plus à orienter les lèvres pour affûter correctement.

J'envisage de faire un outillage spécial pour mon affûteuse universelle qui va très bien pour les gros outils mais n'est pas équipée pour le mini-outillage. L'idée serait de fabriquer un dispositif avec déphasage angulaire micrometrique.Il manque surtout le temps...


Comment procédez-vous SVP pour ces petits outils ?

Perso, en dessous de 2.5 mm, si ca coupe plus => poubelle
Avec mes gros doigts et le temps passé à essayé de réussir un affutage convenable

papeete a écrit:Perso, en dessous de 2.5 mm, si ca coupe plus => poubelle
Avec mes gros doigts et le temps passé à essayé de réussir un affutage convenable

plus ou moins pareil que papeete, je mets de côté pour éventuellement servir à autre chose et j'en achète des neufs

Bonjour a tous . Mon excellent patron , j'avais 14 ans .Mon premier patron que je n'ais jamais cessé de voir jusqu'a sa fin ,
nous etions que lui et moi" m'a appris a affûter mes outils de coupe et mes forêts . Certainement de la meilleur façon puisque 60 ans après je reussi mes affûtages a main levé toujours aussi bien . Bien sur cela n'apprend rien a personne mais je me fais plaisir a rendre hommage a un homme bon .

Je viens (enfin j'espère...) de regler le problème. 

Pour les petits forets j'avais de plus en plus de mal depuis que j'ai perdu la vision en 3D.

Pour les plus gros, mon souci etait de tenir les dimensions intermediaires (les dixièmes) dans mes pinces OZ 32. Ce sont des pinces de serrage d'outils qui ne sont pas conçues pour ça. Les 5C sont plus polyvalentes, mais je n'ai pas de mandrin qui se monte sur le cone SA 50 de mon affuteuse Cincinnati. Donc je devais affuter manuellement tous les forets qui n'avaient pas un diametre en millimetre entier. Le resultat, c'est qu'à main levée on a du mal à faire deux arrêtes strictement identiques et que souvent, un foret de 7,8 affuté à main levée fait des trous de 7,9... 



Donc, depuis au moins 5 ans, je cherchais une solution. 

Hier soir, je suis tombé sur une petite annonce toute fraîche concernant une petite affuteuse. J'ai bien fait de vite contacter le vendeur car le temps que nous fixions un rendez-vous ce matin, il y avait déjà une liste d'attente. 

Un petit voyage à Roanne ce matin. Le chargement à la main chez le particulier avec l'aide de son beau-frere. Le partage d'un café en causant mécanique (le vendeur était professeur d'usinage) et autos (le beauf est un passionné.) 

Casse-croute dans un joli petit village des monts du roannais avec les dernieres tomates de mon jardin. Ramassees au mois de novembre... Une bonne baguette artisanale, des rondelles de tomates bien rouges, pas des merdes d'Espagne ou du Maroc ramassees vertes, un peu de sel et un filet d'huile d'olive.   Ils doivent penser qu'on est bien cons d'acheter ces machins nos amis marocains et Sud-espagnols...) Et pour accompagner un bon pâté de cambrousse maison sorti du bocal à conserve. 
Pas besoin d'aller chez Troisgros pour se faire plaisir. (Au passage, Troisgros du temps des "vieux" c'etait quand même un super truc à faire à Roanne.) 



Route propre (sans radar) et quasiment déserte. 

Et voilà le bestiau prêt à être dechargé. 




C'est une affuteuse Cuoghi APE 40.

Ça fait de l'affutage à depouille tronconique avec amincissement de l'âme. La Cincinnati faisait seulement de l'affutage trois pentes ou de l'affutage à arete brisee (ci-dessous appelé "fonte", mais ça va bien dans les aciers durs aussi. 




Lequel je prefere ? 

Le trois pentes parce je trouve qu'on peut plus facilement raffraichir un tranchant un peu emoussé en conservant la depouille secondaire. Par contre, un affutage complet, c'est trois reglages de machine 

Pour moi, la depouille tronconique, a ses avantages. Ça donne un aspect plus "pro". Et surtout, on ne regle l'affuteuse qu'une fois. 


Mais en définitive quand l'outil est bien affuté, je ne vois pas de différence à l'usage. 

Cette machine dispose d'un mandrin six mors qui donne un bonne symétrie des arêtes. Enfin, c'est ce que revendique le fabricant qui parle de concentricité. 

Elle peut affuter des outils forets, fraises et tarauds possédant jusqu'à huit lèvres. Mais pour cela il faut changer la came qui donne la depouille tronconique. 

Je n'ai eu que trois cames avec la bécane. 

Si quelqu'un a des cames et pourrait me faire un plan, je suis preneur. 

On doit pouvoir aussi faire du trois-pentes en modifiant les réglages et en bloquant la rotation du mandrin. Il faudra que j'experimente ça pour en être sûr. Mais ça a peu d'intérêt puisque c'est plus long. 

Le modele "40" est limité aux outils de 40 mm de diametre maxi. Mais j'ai toujours la Cincinnatoche pour les gros calibres. 

Il existe aussi un modele "25"et un "60".










Reste une bonne revision à faire et trouver de bonnes meules pour affuter aussi les forets carbure. 

Et si vous avez des forets carbure qui partent à la benne on pourra peut être partager... Un ré-affuté contre deux cassés.

J'ai commencé de lire la notice. Cette machine a beaucoup plus de possibilités que ce que je croyais. Apparemment beaucoup plus qu'une Deckel. De toutes façons les Deckel sont generalement  hors de prix. 

J'ai noté une particularité interessante du mandrin six-mors (durs) de la Cuoghi : on peut ajuster la concentricité. Rien que ce mandrin doit valoir une fortune en piece detachée. 

Pour l'instant je vais continuer l'affutage de fraises avec la Cincinnati, mais j'aimerais bien rencontrer d'autres propriétaires pour echanger à propos des dimensions de certains accessoires. Rien ne me semble impossible à fabriquer. Pas même les cames. Mais il faut avoir des modèles. 

On verra ça un peu plus tard. J'ai fait l'urgent : ramener la machine avant qu'un autre fasse une surenchère. Le mec qui a repondu un quart d'heure après moi a du se bouffer les roubignolles depuis... Il avait rendez-vous deux heures après mon départ avec l'affuteuse.

- Qu'est-ce que j'aurais été heureux s'il y avait eu ce genre de "bécane" dans la première boîte ou j'ai bossé ; pour aider le mécano/outilleur on me faisait percer les trous d'éjecteurs et les circuits d'eau sur les moules à semelles de chaussures et autres , les circuits d'eau avaient des longueurs atteignant 400mm , après chaque affutage j'essayais le foret sur un "morceau martyr" pour m'assurer qu'il ne "barratait"pas trop et qu'il ne "coulait" pas , à chaque fois c'était angoisse et sueur froide !
- À chaque fois que le patron me voyait affûter il me lançait la même phrase mi sérieux mi rigolard << Vous allez m'en faire un extra-court de mon foret série longue ,ça coute une fortune ces forets, vous savez !>> moi qui n'avait aucune vrai notion d'usinage ; j'avais appris le job chez "approximatif" étant de formation électroméca

Ces forets serie extra longue sont un vrai calvaire. Ceux qui ont une âme mince dévient facilement et ceux qui ont une âme epaisse coupent assez mal. On est obligé d'amincir beaucoup l'âme à l'affutage et ensuite, les copeaux bourent facilement puisque leur largeur est bien plus grande que celle des goujures. 

Jusqu'à present, je ne pouvais pas les affuter avec la Cincinnati. On peut beaucoup reculer la poupée. Le problème n'est pas là. Mais quand tu tiens dans un mandrin un foret de 10 qui fait 600 de long, au bout, il flechit sous l'effort d'affutage. Donc, c'etait affutage "à la Cancer" et tu connais les avatars... 

Au contraire, le mandrin six mors qui serre sur la partie helicoidale au plus pres de la meule est une idée géniale. Et j'avoue que je n'y avais pas pensé. Il faut dire que les italiens s'y connaissent en petits diametres et grande longueur. 

J'imagine le calvaire des tourneurs de spaguetti chez Barilla. Je parie qu'ils sont obligés de mettre quatre lunettes en serie sur le tour !

- Tiens j'avais oublié le bourrage !! quand le trou atteignait une vingtaine de centimètre c'était l'angoisse on arrosait à l'huile soluble et parfois pour les plaques en alu on arrosait au pétrole et là quel parfum !! je sentais le pétrole pendant une à 2 semaines malgré les séances de douches
-quand je vois le boulot réalisé par les centres d'usinages actuels c'est "bluffant" !