Coronavirus: Pr. Didier Raoult, Directeur de l'Institut Méditerranée Infection et spécialiste des maladies infectieuses

de retour

Je ne connais pas le milieu médical. Mais en ce qui concerne le mien, celui de la mécanique et plus particulièrement ceux de la recherche industrielle et universitaire, je constate la même degradation. La prise de pouvoir de gens, tous issus du même cursus, bien plus avides de pouvoir que de connaissance a ruiné notre profession. En fait ces purs gestionnaires, à force de tout vouloir gerer avec des procedures ont tué l'innovation parce qu'elle nait souvent d'erreurs et de la curiosité qui pousse à comprendre les impacts des erreurs qu'on commet.

Et ça déborde dans les domaines connexes. Dans un atelier, un tourneur, un fraiseur, un ajusteur, confrontés à des problèmes techniques devaient trouver des solutions. Des bonnes et des moins bonnes. Et s'ils etaient intelligents, ils finissaient tôt ou tard par privilegier les meilleures et abandonner les pires. Avec l'arrivée de purs administratifs aux postes d'encadrement ça ne fonctionne plus. Soit qu'on interdise la prise de risque (souvent mineurs, pourtant c'est souvent en bousillant des pieces qu'on apprend à en faire de bonne qualité), soit carrement qu'on prefere lachement sous-traiter tout ce qui sort de l'ordinaire pour eviter de, peut-être, devoir affronter un (petit) echec.

Or, l'ordinaire ne rapporte ni connaissance, ni même richesse.

Chefs d'entreprises qui me lisez, plutôt que des flambycrates issus de grandes écoles (j'en sors), faites confiance aux hommes de terrain (j'en ai aussi fait partie) et vous verrez que votre entreprise se developpera parce qu'elle gagnera en savoir-faire. Et ça, ça se vend plutôt bien.

En un mot : soyez courageux. En devenant chef d'entreprise vous avez pris un risque. Prenez-en un autre en faisant confiance à ceux qui savent, plutôt qu'à ceux qui paraissent savoir sur la base d'un coup de tampon sur un diplôme decerné par de purs paperassiers qui n'ont jamais mis les pieds dans un atelier ou sur un chantier.

C'est amusant... En me relisant, j'ai l'impression de relire un devoir que j'avais rendu à mon professeur à l'École de Management d'Ecully. L'une des écoles qui forme par dizaines des manageurs de très haut niveau et hélas, par centaines ces nullités qui tuent subrepticement nos entreprises.

C'était l'examen de fin d'année qui permettait de valider l'unité de valeur de management social.

J'avais trois heures pour monter mon argumentaire. Mais la moitié m'a suffit parce que c'était déjà clair dans mon esprit.
J'ai eu assez d'aplomb pour défendre ma vision d'un management courageux. Celui qui n'a pas peur de négocier avec la direction, non pas les objectifs, car le patron reste le décideur de ceux-ci. Mais les moyens pour atteindre l'objectif assigné doivent être du ressort des cadres qui l'accompagnent et qui doivent faire avec ce dont ils disposent. Notamment les moyens humains, bien plus importants à mes yeux que les moyens financiers.

Le risque, je l'ai pris. D'autant plus que mon professeur n'avait probablement jamais mis les pieds dans une usine.

J'ai obtenu 14/20. C'est l'une des plus basses notes de mes études universitaires. Mais je n'ai aucun regret. Je crois qu'il fallait le dire et je l'ai dit.

Vingt ans plus tard, je n'ai pas changé d'avis. Mais j'ai eu la confirmation qu'on fait moins avancer un projet à coup de millions qu'en écoutant ceux qui savent.

Livre "Covid 19 : ce que révèlent les chiffres officiels"
- https://www.amazon.fr/Covid-que-r%C3%A9v%C3%A8lent-chiffres-officiels/dp/2810011524
- https://www.fnac.com/a17479983/Pierre-Chaillot-Covid-19-ce-que-revelent-les-chiffres-officiels

du 19 mars 2023


du 2 février 2023

Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS, docteur en biologie cellulaire et microbiologie





+  30 mars 2023, conference pour l'association "Union pour la Prévention et la Gestion des Crises Sanitaires" (UPGCS)

un extrait a voir ....

Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais...