bi-cylindre oscillant de 2 cm3 en position inclinée

Si vous êtes sûrs qu'il n'y aura jamais de projection de pièce tant mieux.  La question est de savoir si vous seriez sûrs au point de signer une attestation ecrite que ça n'arrivera jamais. Parce que dans le monde où nous vivons si un visiteur d'exposition prenait ne serait-ce qu'une tete de vis de   2 dans un oeil, je serais surpris que la securisé sociale ne se retourne pas contre le fabricant de la machine.

Vous ne le saviez peut-être pas, mais l'Etat n'hésite pas à se retourner contre les responsables quand il s'agit de mettre la main au portefeuille. Même pour un banal accident de la route. Et là, je peux vous assurer qu'il ne regarde pas à la dépense quand il est à peu pres sûr de gagner devant un tribunal.

....Bien sur, tout devient "procédurier" même le coq Maurice, la cloche de l'église, le pet d'un cheval, ou la bouse d'uns vache ! .... Oui il peut y avoir la projection d'une petite pièce, et hélas elle peut entrer dans l’œil d'un quidam ! ....mais cela reste peu probable, et si une démonstration doit etre publique, il suffit de protéger l'équipement (coffret en polycarbonate).
Il y aura toujours des exceptions ou des "imprévisibles (soit disant)", mais dans ce cas il ne faut plus sortir de chez soi, car la voiture, le mètro, le train; l'avion, et même la marche à pieds sont dangereux et ne parlons pas du lit ! .... 80.% des gens meurent dedans ! ....
Cordialement

Bonsoir
En tant que responsable d'association organisant des expos accessibles au public ,(depuis une bonne trentaine d'années)
cela ne se passe pas exactement comme ça même si on assiste de plus a plus a la judiciarisation de tout et surtout de n'importe quoi.
@+

Pour revenir à l'idée de départ, je pense que l'étude , la fabrication et la mise au point d'un régulateur centrifuge pourraient être un bon prolongement du travail entrepris pour parvenir à ce bicylindres qui prend des tours. Peut-être un prétexte pour s'initier à l'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance Et de leur Criticité.)

Évidemment, je parle d'une régulation uniquement mécanique. Un mécanisme rustique, ce qui ne l'empêche pas d'être précis et même beau. 

Et j'imagine aussi un dispositif de protection de la chaudière. Quand j'écrivais que je ne connaissais rien à la vapeur, j'oubliais une expérience à laquelle j'ai participé il  y a longtemps.

Je suis le père de la chaudière qui équipe les générateurs de vapeur de chez Calor. Plus de 20 millions d'exemplaires fabriqués. Elle a évolué après mon départ de la société, mais elle reste un appareil que je connais bien. Voici comment etait assurée la protection des utilisateurs sur les premiers modèles dans les années 90.
La régulation des premiers modèles était electro-mecanique. L'électronique n'est arrivée qu'ensuite. Un pressostat coupe l'alimentation de l'élément chauffant dès que la pression de consigne est atteinte. Un thermostat coupe l'alimentation de l'élément chauffant dès que la température du corps de chauffe atteint 160 degres. C'est le seul moyen pour arrêter la chauffe lorsqu'il n'y a plus d'eau. Le bouchon contient une soupape de sécurité qui limite la pression environ un bar au-dessus de la pression de consigne du pressostat. Un fusible thermique coupe l'alimentation de l'élément chauffant en cas de défaillance du thermostat. Toutes ces sécurités sont aisément visibles. Mais il y en a une autre plus subtile qu'on a du mal à repérer quand on ignore sa présence. Un joint torique est placé dans un logement entaillé. Si un bricoleur connecte l'élément chauffant en direct sur l'alimentation a la suite d'une erreur et que la soupape de securité est bloquée par le tartre à la suite d'une mauvaise maintenance, le joint s'extrude et laisse partir la vapeur en cas de surpression. Les premiers modèles, ceux que j'ai conçus fonctionnaient à 3 bars. Ils ont ensuite eté poussés a 5 bars. Une fois toutes les sécurités démontées, l'enveloppe cède entre 60 et 100 bars. Vers 30-35 bars, sa forme quasi-cylindrique devient sphérique. A ce stade, le boîtier en plastique se rompt. A 60 bars, il arrive qu'une soudure d'un piquage cède et libère la vapeur. Si le piquage résiste l'enveloppe ne cède pas avant 100 bars. J'ai moi-même fait péter des centaines d'enveloppes. Seul, derrière l'usine, en plein air, derrière un mur de palettes pour me protéger. Une chaudière éclatée ressemble à un ballon éclaté, pas à une grenade. L'acier austénitique qui la compose se déforme mais ne provoque pas de projection de débris comme les fonderies d'aluminium. Tous ces détails sont sortis de l'AMDEC.

Ceinture et bretelles me direz-vous.

Et bien, lors de tests en labo, je réalisais ce qu'on appelait un essai négligeant. Il s'agissait de faire fonctionner la chaudière à l'envers pour simuler un fonctionnement après la chute d'une table à repasser. Dans ce cas, l'appareil est gravement endommagé et la régulation inopérante. Il s'agit donc de tester la soupape et la sécurité ultime donnée par l'extrusion du joint. L'essai avait lieu sans boîtier. Normalement en cas d'avarie la vapeur est libérée dans le boîtier. Le téléphone a sonné dans le bureau attenant au labo. Je suis allé répondre. La conversation a duré. Quand je suis revenu au labo, la soupape s'était ouverte. Tout le labo ruisselait de vapeur condensée. Le plafond en dalles de carton-pâte avait été soufflé par la vapeur libérée par la soupape. Ce coup de téléphone m'a sauvé de graves brûlures.

Deux ans plus tôt, l'éclatement d'une chaudière Polti, une marque concurrente tres sérieuse avait tué une repasseuse italienne. Les anciennes chaudières Polti étaient en aluminium. La corrosion avait miné l'enveloppe et la dame est morte. Les chaudières de ma conception étaient en inox austénitique de chez Ugine. Et validées au banc d'essai sur des centaines de milliers d'heures. On ne m'a jamais relaté d'accident. Mais mon test négligeant m'a appris à me méfier.

Je ne cherche pas à empecher la créativité. Moi aussi j'aime ça. Mais juste à faire prendre conscience que quand "on a tout prevu" il reste encore à affronter ce qu'on n'avait pas prévu...

bONJOUR

.....Hélas les AMDECs (produit, moyen, process) ne font pas tout ! Même si ils sont "très fouillés" surtout si c'est un nouveau produit avec de nouvelles technologies , sur lequel il n'existe pas de "plan d’expérience" et donc aucune antériorité ni expérience/produit concurrent ! ..... C 'est bien connu en automobile lorsque l'on démonte complètement un véhicule qui vient de sortir pour apprendre les éventuelles nouveautés ! ....Et malgré toutes les études il reste TOUJOURS une petite place pour l'inconnu, qui peut se révéler à plus ou moins long terme, une catastrophe pour le constructeur ! .....