Rivetage a chaud

Bonus "Boiler/Chaudière"



"playlist special rivetage vapeur" => https://www.youtube.com/watch?v=JAeLy26ZjEE&list=PL5Dw7os1tnRlWPiV1JJdyzzX6Y7zE9KX7

Autres temps, autres moeurs... J'avais appris cette technique il y a 50 ans au collège pour la realisation d'un bougeoir en fer forgé.

On faisait des choses interessantes en travaux manuels autrefois.

On avait aussi appris à souder au chalumeau. Quand j'y repense, j'ai l'impression de sentir encore la main de mon professeur qui guidait la mienne. Maintenant, il ne doit plus être possible de travailler avec du metal rouge au collège et de toutes façons, quel enseignant se risquerait à se retrouver devant un tribunal pour "attouchements sur mineurs" ?

c'est avec ca qu'on (a) fait des "tour Eiffel" ....






sinon sur un bateau, l'usage de la soudure permet d'important gain de masse
Ainsi le high tech de la construction navale des annees 30 => https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_Deutschland_(croiseur_lourd)
"Pour rester dans les limites de tonnage imposées par le traité de Versailles , les ingénieurs allemands sont contraints d'innover : les tôles de coque et les plaques de blindage sont soudées bord à bord par soudure à l'arc électrique, une technique qui économise le poids considérable des rivets et du recouvrement des tôles associé à cette technique, permettant de réaliser, à résistance structurelle égale, un gain d'environ 20%."

pour la petite histoire, les 4 cuirasse IOWA construit de 40 a 44 furent assemble par rivetage

je me doute bien du gain de poids...


super de voir à nouveau cette technique d'assemblage!!

il y a 40 ans, je vendais des rivets-bien plus petits- de ce style par caisse: le entreprises qui entretiennent les concessions dans les cimetières..

je suis allé visiter la Tour Eiffel...les touristes me regardaient, stupefaits,tourner autour des profilés rivetés..

Ce qui me déçois un peu dans ces vidéos ( je n'ai regardé que celles en français), c'est que personne n'explique que comme le rivet est posé à chaud, une fois que la temperature est tombée en-dessous de la temperature de forgeage, l'acier du rivet sort du domaine plastique pour entrer dans le domaine élastique. En d'autres termes : le rivet est posé dilaté et comme il se retracte en refroidissant, il va plaquer les tôles comme si c'était un boulon bien serré.

Mon père qui avait un CAP de tonnelier posait des rivets en acier (de cercles de tonneau) à froid. C'est possible. Mais ça ne serre pas les pieces. La difference ?

Un rivet posé à froid travaille au cisaillement.

Un rivet posé à chaud travaille en traction. L'effort tangentiel est repris par le frottement des toles.

Changement d'echelle: rivetage à chaud sur une roue arrière de BMW 75/5

Bonjour a tous.
Et un rivetage a froid ? ça n'aurait pas suffit, ou bien ça dépend du type d'acier des rivets? quand j'avais 15 ou 16 ans , j'avais changé la couronne sur un tambour de Harley WLA
ceux çi était en acier que j'ai trouvé assez " mou" plusieurs dizaines sur la couronne , après que mon père m'ait donné le matériel et me fit voir , j'ai tout fait et j'ai trouvé cela plus que facile , jamais eu de problème de jeux par la suite , ces rivets pouvaient ils être en simple " ferraille" car je me rappel que j'avais trouvé ça étonnamment mou

Marcus

Bonjour.

Un rivet posé à chaud se retracte en refroidissant ce qui créé une tension dans le rivet et une compression des tôles. Le rivet maintient donc l'assemblage comme un boulon.
Les forces de frottement entre les deux toles serrées sont telles qu'elles empêchent le deplacement relatif. Les tôles ne pouvant glisser, le rivet ou le boulon ne peuvent pas être cisaillés.

Un rivet posé à froid n'est pas tendu. Il ne serre pas les tôles. Il les maintient juste en contact. Seul le rivet empêche le deplacement des tôles par sa résistance au cisaillement. Il faut donc mettre plus de rivets lorsqu'ils sont posés à froid.

Mais il y a bien plus pernicieux. Deux tôles (ou pieces quelconques) soumises à des vibrations qui engendrent des mouvements relatifs de faible amplitude (microscopiques) sont sujettes à un processus appelé corrosion de contact (plus connu sous le nom anglais de fretting corrosion .) Ce processus conduit à une perte de matière comparable à ce qui se passe lors d'une attaque chimique. Comme si les pieces avaient été trempées dans un acide.


https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fretting

Ce type de degradation fait partie des phénomènes les plus vicieux, dangereux et difficiles à endiguer que j'aie rencontrés dans ma carrière. C'est extrêmement dangereux parce que la corrosion de contact est parfois et même souvent un précurseur d'un départ en fatigue. L'issue du processus de fatigue, on la connait maintenant assez bien. Les cas les plus critiques provoquent des chutes d'avions malgré tout le serieux apporté à leur fabrication.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fatigue_(mat%C3%A9riau)

Ça ne signifie nullement qu'il faille bannir systematiquement le rivetage à froid. Mon père a riveté des centaines de cercles de tonneau et je n'ai jamais entendu dire qu'un eclatement de barrique ait pu faire une centaine de morts...

Je pense juste que l'existence des deux procédés est justifiée par des coûts et des performances différentes.

Concernant les rivets "mous", les aciers sont des materiaux qui durcissent par ecrouissage ou par trempe (pour certains.) Le processus inverse s'appelle recuit. Les rivets sont livrés à l'état recuit ce qui leur donne une bonne aptitude à la déformation plastique sous de faibles contraintes. La deformation écrouit l'acier. En consequence une fois bouterollé ou martelé l'acier du rivet n'est plus recuit ce qui diminue son aptitude à la déformation et augmente sa dureté et sa résistance.

Le processus d'ecrouissage est reversible si on pratique un nouveau recuit. Le recuit consiste à rechauffer le metal à haute temperature et à le faire refroidir tres lentement.

Plus d'infos sur mon blog.

https://thomas-racing.blog4ever.com/blog/traitements-thermiques-des-aciers-a-la-portee-d-un-petit-atelier-d-usinage