Choix du matériel de polissage

Bonjour

J'effectue régulièrement des travaux de polissage. Pour ce faire, j'ai commencé par acheter, complètement au pif, un touret à meuler chinois à 20€, moteur 150W, sur lequel j'ai monté un disque constitué d'épaisseurs de tissus de coton cousues ensemble sur une moitié du diamètre, l'autre moitié (extérieure) étant libre. Comme pâte à polir, j'ai acheté un pain de pâte bleue.
Mon touret s'étant vite révélé trop peu puissant, je suis passé sur un plus gros, en 380V, 350W. Comme j'arrive au bout de mon disque et de ma pâte, je me suis dit que je pouvais remplacer mon disque de 125 par un disque de 200, ma machine le permettant.
Là, j'ai commencé à regarder ce qui se faisait et je tombe sur trois types de disques : disque en feutre, disque en flanelle cousue sur toute la surface et disque en coton cousu à moitié. Je trouve aussi toutes sortes de pâtes. Tous les sites que j'ai trouvé en cherchant quel matériel choisir vantent la qualité de leurs produits mais sont très avares de renseignements quant à celui à choisir pour mon usage.
J'utilise ce touret pour deux types de travaux, principalement. Du polissage proprement dit, pour obtenir un état de surface miroir et du nettoyage de couche d'oxydation superficielle (ce que les antiquaires appellent "patine couleur tabac" sur les armes anciennes. Comme si l'acier se patinait en virant au brun ... ). Toujours sur de l'acier et, très exceptionnellement, sur du cuivre, du bronze ou du laiton.

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer quel est l'usage courant de chacun des types de disques et de pâtes à polir afin que je puisse choisir le meilleur pour mes besoins ?

Merci d'avance.

Voici ce qu'un utilisait dans l'industrie.

D'abord 350 watts, ça me semble anemique. Pour du polissage manuel, on avait des tourets de 5 chevaux. 7,5 chevaux en automatique. Chez moi, j'ai un 2,5 chevaux qui va tres bien pour un usage intermittent. Avant, je polissais sur un tour de 10 chevaux. 350 watts c'est un demi-cheval. 350 watts chinois, c'est un demi poney...

Donc l'augmentation de diametre me semble discutable.

Pour polir des pieces en alliages d'aluminium de fonderie, on commençait par un degrossissage au backstand au grain 80, puis second backstand au 120. Ensuite satinage à la roue Lipprox. C'est une roue en feutre contenant de la poudre d'abrasif. C'est cher, mais super endurant. J'en ai une (d'environ 300 mm) que j'utilise depuis des annees. Enfin rondelles de coton cousues  avec pate à polir. Je ne connais pas le grain. Genre pate à roder tres fine. D'abord des petits diametres cousus tres serres et enfin des grands assez laches avec un grain plus fin à consistance de rouge à levres.

Pour les articles en tole d'acier emboutie devant etre chromee. Roue lipprox seulement.


Le touret de 2,5 chevaux avec une brosse et la roue Lipprox.




Budget  : touret 100 Euros, matos electrique, roulements neufs ferraille, peinture et huile de coude environ 100 Euros, environ 200 Euros au total. Et ça demenage...


Plus d'infos ici : https://passion-usinages.forumgratuit.org/t7777-touret-constan-productor

Et le petit Constan New Star Motorist d'un cheval, je l'ai payé 50 balles. Donc aucune raison de conserver un touret peu puissant sauf si tu n'as pas le triphasé.

Merci pour cette réponse.

C'est un bien beau touret mais, en fait, le mien convient parfaitement à mes besoins. Je n'ai pas le 380V à la maison. J'alimente mon touret (ainsi que ma perceuse à colonne) avec le variateur que vous m'avez aidé à programmer cet été.

J'ai remarqué que la puissance nécessaire dépend de la taille des pièces que l'on polit. Plus la pièce est grande, plus il est facile de freiner, voire de bloquer, le touret. Je ne travaille que sur de petites pièces et 1/2 cheval suffit à mon bonheur.

Ma question portait plutôt sur le genre de disques et de pâte à utiliser. Pour le polissage avant nickelage ou pour laisser tel quel, je fais le dégrossissage au papier de verre, de plus en plus fin. Pour le nettoyage, je ne cherche pas à avoir un vrai poli mais, comme la brosse en fil métallique laisse un état de surface mat et grumeleux, j'utilise le disque à polir quand je ne veux pas abîmer les gravures, par exemple. Mon but n'est pas de donner un effet neuf mais de montrer comment pourrait être l'arme si elle avait été bien entretenue durant ses 150 ans d'existence, sans cacher son âge.

Les deux premières photos montrent un nettoyage avant/après. La troisième, un polissage (suivi de rebronzage à chaud pour le canon et le barillet).

Avant :



Après :



Polissage :