pointeuse ARO D912 & pince N 169

Chez Calor, dans ce qui était à l'époque la plus grosse usine de fers à repasser du monde, on soudait  par resistance des connexions en fil cuivré ou en tôle electrozinguée sans décapage prealable sur des entrées d'éléments chauffants de fers à repasser en acier. Evidemment, on parle de pieces neuves, donc non-oxydées et dégraissées en sortie d'emboutissage.

A peu près 40 000 soudures / jour avec des générateurs ARO gamme industrielle. Ça ressemble beaucoup aux appareils artisanaux en termes de fonctionnement. Les principales differences se situent au niveau du refroidissement des pinces et des transformateurs qui est réalisé par circulation forcée d'eau à 10 degrés C. C'est indispensable pour que les installations puissent fonctionner à des cadences industrielles.
Les pinces et les transfos sont séparés et reliés par des câbles en cuivre qui doivent avoir à peu près 25 mm de diametre.

Les pinces sont commandées par l'automatisme qui gere les machines. Quand tout est bien reglé, il n'y a pas plus d'une centaine de soudures foirées par jour (sur 40 000.) Et c'est surtout à cause de l'en-cours entre le poste de soudage et le poste de contrôle. A cause des hautes cadences, on se retrouve vite avec 50 pieces d'affilée à retoucher lorsque les électrodes arrivent en fin de vie avant qu'un technicien vienne changer les electrodes.

Le generateur en photo m'a tout l'air d'être conçu pour être alimenté en monophasé 400 volts.

Apparemment, ce serait une technologie inverter. Donc un de ces machins bourrés d'électronique que je ne maitrise pas. Je ne me risquerai pas à donner un avis sur la possibilité de le faire fonctionner sous 230 volts. Mais en admettant que ce soit possible, il faudrait disposer d'une alimentation capable de fournir 86 amperes pour pouvoir sortir le même courant maximal de soudage. Ça parait inenvisageable avec une installation domestique.

Déjà, les petites pinces Aro de carrossier fonctionnent nettement mieux en 400 volts monophasé qu'en 230 Volts monophasé.
Il me semble que j'ai dû tirer une ligne sur un disjoncteur de 25 amperes pour la mienne.

Voilà ce que j'utilise



En 230 volts, il aurait fallu 43 amperes pour avoir la même puissance de soudage. Impensable avec une installation domestique.

Il sera donc impossible de faire fonctionner cette pince à pleine puissance sous 230 volts.

-Bonsoir
- En ce qui concerne la pointeuse rouge de la photo je ne me risquerais pas à la faire fonctionner sur groupe électrogène car ces machines génèrent de violentes pointes d'intensité et la régulation du groupe n'arrive pas à corriger correctement à moins qu'il ne s'agisse d'un groupe très puissant (40 à 50 KVA) (OK cette machine est en technologie "INVERTER" ,donc l'intensité absorbée est lissée , mais cette électronique est assez sensible )
-J'ai eu le soucis à plusieurs reprises avec le mariage de petits groupes et de postes soudures "inverter"
-Bizarre cette photo; la machine ressemble étrangement à la "AROSPOTER F6" (même pince ,même pistolet studder , même sortie de câbles, même tôlerie du coffret ?!?!?!)

Merci, pour le partage de votre expérience .

Pour avoir fait quelques marbres, ces pinces à transfo integrés sont un calvaire par rapport aux soudures en bouchons au MIG.
D'abord, on n'a pas toujours accés à la zone de travail avec ce gros bazar. Ensuite, au bout de dix points on se brûle les mains sur le transfo. Ça se termine avec des chiffons pour eviter les brûlures. Enfin, au bout de 50 points, on a le dos en compote parce que ces bouzins sont vraiment lourds.
C'est bien pour changer une aile, à condition que ça passe partout, ce qui n'est jamais garanti. Mais faire un gros marbre avec ça c'est un calvaire.

En plus à l'époque où je marbrais des coques, il n'existait pas toutes les merdes informatiques actuelles. Ces pinces doivent balancer des parasites monstres.

À ma boite, on avait une (grosse) soudeuse qui arrêtait les montres des ouvriers qui bossaient dessus. Il m'est arrivé d'oublier un tournevis sur la machine et de le voir bouger "aspiré" par la bobine à une spire formée par le circuit electrique dans lequel on passait 42 000 amperes.

C'est un super outil industriel. Mais pour la carrosserie, c'est moyen. D'autant plus qu'un bon soudeur MIG peut garantit le resultat de son travail alors qu'un pointeur ne peut que brûler un cierge à St Eloi, patron des forgerons et des métallurgistes.

Bonjour,
Pour la pointeuse rouge, l'histoire du courant du groupe électrogène avec l'électronique, je y avait un peu penser. Je pense que je vais la revendre.
Pour avoir travailler avec des appareils similaire de chez gys, ça fonctionnait plutôt pas mal pour remplacer des élements, et ou la pince ne passait pas on faisait à la carotte.
L'avantage par rapport au point bouchon, c'est que l'on gagnait du temps car pas besoin de meuler les points.

Pour ma pointeuse ARO, elle a bien une prise normale en 220 v. Je les ouverte pour voir l'intérieur, c'est comme sur la doc, il y a trois position 220,380,415.
Elle a pas l'air d'avoir été bricoler, je l'ai essayer sur une prise de 16 A et ça n'a pas sauter.

D'après vous, ca serai du 220 tri? comme autre fois? Et elle aurait été bidouiller?

Bonne journée,
2PAT

La pointeuse rouge c'est une SAITEK INVERTEX T1.

Non, c'est du monophasé.
C'est petites pinces et la plupart des generateurs de soudage TIG ou MIG sont en monophasé.

Ce qui est interessant quand on a le triphasé, c'est de les brancher entre deux phases. Entre une phase et le neutre, on a 230 volts RMS. Entre deux phases, on a toujours une tension monophasée (je sais, ça parait difficile à croire... ) mais sous 400 Volts RMS.

L'interêt de ça, c'est que pour la même puissance de soudage, le courant est 1,732 (racine carrée de 3) fois plus faible. Du coup, on peut utiliser le materiel avec des lignes et des disjoncteurs moins gros.

Il faut cependant que l'appareil puisse accepter du 400 volts (ou 380, c'est du même ordre de grandeur.)

Il y a beaucoup d'utilisateurs qui ne connaissant pas l'électricité croient avoir un appareil triphasé parce qu'ils le branchent sur une prise triphasée. Ils ne savent pas qu'une phase et le neutre ne sont pas connectés.



La conclusion :

-si on dispose du triphasé, il vaut mieux acheter des appareils (industriels, je ne parle pas du domestique) en 400 volts.
- si on ne l'a pas, on est limité en termes de puissance des appareils qu'on pourra utiliser. C'est un petit handicap pour les machines-outils. C'est un gros handicap pour les appareils de soudage parce qu'ils consomment énormément de courant.
- en 230 volts, il faut des rallonges electriques de tres forte section sinon, les fils chauffent et la puissance réelle de l'appareil de soudage s'ecroule.

Corollaire : avec la mode du DIY, les appareils d'occasion qui fonctionnent en 230V monophasé sont souvent plus chers, malgré des performances moindres parce que beaucoup de gens n'ont pas vraiment le choix.