Qu’elle huile ou graisse pour rectifieuse

Bonjour, je possède une rectifieuse affûteuse de même conception que Cincinnati entre les années 50et 70.
Je me posais la question des huiles pour les roulements de broche. C’est des roulements d’origines à deux rangés sans aucun jeux, avec des dispositifs anti-poussières et il y a des petits réservoir pour rajouter de l’huile.
Mon souci c’est que l’huile fuit, j’ai peur qu’un jour elle aille sur la courroie plate.
Y’a t’il des huile qui fuit moins ou graisse?
Sachant que l’option de changer les roulements est trop coûteuse.

Bonjour
C’est des roulements d’origines à deux rangés sans aucun jeux, avec des dispositifs anti-poussières
C'est justement là ou est le problème ces lèvres anti poussière évitent la pénétration de poussières dans le roulement
mais n'empêchent pas l'huile d'en sortir .
Solution : rajouter un joint Spi mince ( si c'est possible )pour étancher la sortie d'huile .
On lubrifie a la graisse un roulement qui tourne lentement , ce qui n'est  pas le cas ici  .   Donc huile préférable .
Défaut de conception que le constructeur a essayé de pallier en rajoutant des petits réservoirs d'huile devinant que la machine allait en consommer .
@+

https://youtu.be/2dZN2O7N0bc

Merci, c’est bien ce que j’en avais conclu, et qu’elle type d’huile, si possible de bonne qualité ?

Il s'agit d'une technologie ancienne. Ces machines fonctionnent à huile perdue et c'est normal. Il faut verifier le niveau chaque jour et le completer. Au regard de l'usage assez rare qu'on en fait on peut se contenter d'essuyer les suintements. De toutes façons, sans aspiration une affuteuse doit être nettoyée souvent tellement elle est sale au bout d'une heure d'utilisation.

Les lubrifiants de l'epoque etaient tous d'origine minerale avec de fortes variations de viscosité en fonction de la temperature. Compte tenu que les vitesses sont importantes et les roulements peu chargés, il faut choisir un lubrifiant de preference très fluide. Un produit pour broche serait l'ideal. Grade ISO HV10.

Cependant, n'importe quel fond de bidon de lubrifiant synthétique pour moteur automobile pourrait convenir. Le pire produit synthétique voire semi-synthetique sera toujours plus performant que les huiles minérales d'epoque.

Pour les joints, à toi de voir, mais le système devient etanche dans le sens de la sortie, il faut qu'il soit aussi etanche dans le sens de l'entree des poussieres. Il faudra donc boucher les orifices de remplissage.

Le choix des joints n'est pas anodin. Mal choisi et installé, un joint à levre peut augmenter la consommation de lubrifiant. Les poussieres d'abrasifs se plantent dans le caoutchouc et transforment les levres des joints en meule qui use rapidement l'arbre.

Il faut choisir des joints protegés à double lèvre. Le même genre de joints que ceux qu'on utilise sur les sorties de ponts automobiles ou machines agricoles. Et s'il est possible d'ajouter des deflecteurs devant, c'est encore mieux.

La precharge des roulements, c'est pour que le jeu soit nul. Tous les roulements de broches de machines-outils devraient être prechargées. Dans les faits, les bonnes machines sont montées comme ça. Mais pas la majorité des machines de DIY. La precharge sollicite davantage les roulements et les roulements de pacotille qui sont montés sur les machines de bricolage ne dureraient pas longtemps s'ils etaient prechargés.

Le problème du guidage des chariots des machines modernes à commande numérique est similaire. Pour que la machine soit rigide, les guidages sont hyperstatiques. Et evidemment dimensionnés en conséquence.

La majorité des machines de bricolage ne disposent pas d'assez de rigidité structurale pour pouvoir precharger correctement les guidages à billes.

Un guidage à bille qui n'est pas prechargé nuit à la precision, mais de surcroît est sensible à la corrosion de contact (fretting corrosion en anglais.) La corrosion de contact ronge le métal des billes et des pistes. Le jeu augmente du fait de la corrosion de contact.

Concernant les Cincinnati des annees 50-70, elles sont assez proches de celles des années 20-30 ce qui explique certains details architecturaux pour le moins " peu avant-gardistes".

Le plan Marshall, s'il a permis à l'Europe de se reconstruire après la seconde guerre mondiale, a aussi permis à l'industrie américaine d'ecouler des produits dépassés, fabriqués avec des outillages très largement amortis. Gagnant-gagnant, c'était un bon deal pour les deux parties.

Un autre exemple est l'industrie de la machine agricole. De nombreuses moissonneuses-batteuses ont été montées avec des ponts de camions militaires GMC. Faire du neuf avec du vieux...

Un autre exemple est l'industrie de la machine agricole. De nombreuses moissonneuses-batteuses ont été montées avec des ponts de camions militaires GMC. Faire du neuf avec du vieux...

On pourrait multiplier les exemples a l'envie , y compris a l'intérieur même de la France .

Merci pour toutes ces informations ! Je pense que je vais choisir une bonne huile et nettoyer avec un chiffon dès que ça coule.
Pour l’utilisation moi je tourne très souvent autour des 1800 tr/m voir 2500 tr/m pas plus vite.