Manutention de centre d’usinage (par des pros)

NDLR: avec le bon matos c'est facile



Bonus presse

Sympas ces vidéos. Mais pas totalement objectives. Tout parait facile quand on a le materiel comme le dit Enfield. Mais on ne voit pas tout le travail en amont. Avant de deplacer la machine en quelques minutes, il faut beaucoup de temps pour preparer et securiser l'operation.

Quand j'encadrais ce genre de travaux (en tant que donneur d'ordre) j'avais toujours l'impression qu'on ne tiendrait pas les delais tant les travaux preparatoires me semblaient lents. Mais une fois tout bien ficelé j'ai toujours été surpris par la rapidité du déplacement.

Du boulot de pro. La manutention c'est un métier.

Une petite pensée pour mon père avec qui j'ai manutentionné mes premières machines personnelles. Tout à la main. Juste avec un cric, une barre à mine et des rondins de bois. Un travail de fourmi pour deplacer des becanes allant jusqu'à deux tonnes uniquement avec la force de nos muscles.

La Gambin 14 qui ne passait pas par la porte de l'atelier où je l'avais achetée. On l'a mise en pieces sur place avec la bite et le couteau. Le retour avec la remorque en surcharge où il fallait eviter les routes à dos d'âne parce que la remorque surchargee touchait.

La toupie qu'on a monté dans mon Trafic en la levant centimetre par centimetre avec des leviers. Et au fur et à mesure qu'on la poussait dans le fourgon, la suspension qui s'ecrasait et la becane qu'il fallait redescendre centimetre par centimetre pour qu'elle ne se casse pas la figure.

Le vieux tour Sonenberg qu'on a fait rouler sur les rondins de bois qui s'ecrasaient et ont fini par péter.

Et aussi mon copain Karim avec lequel on a sorti un moteur-boite de Peugeot 204 en le soulevant avec un chevron posé sur nos épaules. Comme au bled, à ce qu'il disait... On était jeunes, on était cons...

Pas étonnant que maintenant je passe une partie de mes journees couché avec le dos en purée...

On a tous plus ou moins fait des manutentions un peu "rock and roll" .
Lorsque mon copain a cessé son activité de mécanique , on a débarrassé a deux en trois jours plus de 40 tonnes de machines outils .
Tours , fraiseuses , scies , fileteuses , cri dan , presses  etc  avec pour seule aide un Clark a bout de souffle .
Et ma fraiseuse transportée sur une remorque avec les suspensions bloquées et les pneus gonflés à 5 kg , le soir par des routes discrètes en roulant à 30  a l'heure .  On prenait nos risques ......calculés ! et ça se passait bien .
Je ne referai plus.