Extracteur pour maintenance de transmission automobile

Bonjour à tous.

Un soufflet HS ? En l'occurence, celui-ci ne l'est pas, mais ses heures sont comptées...





Pour remplacer un soufflet de transmission automobile, il y a deux méthodes :

La première solution consiste à découper le soufflet endommagé puis à installer le nouveau avec un outil appelé dans les ateliers "parapluie".

C'est en fait un guide qui permet d'étirer le caoutchouc du soufflet pour le faire passer par-dessus la tulipe. Comptez pas loin de  100 Euros pour un appareil d'entrée de gamme pas très pratique

Il existe des appareils pneumatiques bien plus pratiques.



Tarif en conséquence... mais si vous avez un copain gynéco qui prend sa retraite, il aura peut-être du matos à vendre...

Il n'est pas toujours possible de procéder ainsi. Seuls certains soufflets acceptent d'être étirés autant que nécessaire. Depuis peu, certains soufflets ne sont même plus réalisés en élastomères, mais en polymères qu'on ne peut pas étirer de manière élastique (je ne recommande pas ce type de produit, mais au milieu de nombreux inconvénients, ils ont quand même un avantage : leur prix.) De plus avec l'augmentation des puissances des véhicules, les tulipes sont de plus en plus grosses ce qui ne facilite pas le montage.

La seconde solution consiste à démonter la transmission pour remplacer le soufflet.



C'est à mon avis la plus "mécanique" car ça permet de faire un contrôle complet de toutes les pièces constitutives.
Autrefois, pour de nombreuses transmissions, le tripode était cannelé et retenu sur l'arbre par un circlips inaccessible et on était obligé de dessertir une tulipe pour accéder au circlips après avoir sorti le tripode. On agissait sur les pièces 12 et 13 de l'éclaté ci-dessus. c'était délicat; Il ne fallait pas créer de fissure en "dépliant" la tôle.



Photo http://www.lesvoituresdefred.fr

Ensuite, il fallait  re-sertir après montage du ou des soufflets de remplacement. Après re-sertissage, il fallait apporter un grand soin au polissage de la zone de sertissage pour éviter les blessures de soufflet en fonctionnement. J'en ai fait un nombre incalculable. Cette époque est heureusement révolue.

Avant avant... il y a eu des transmissions à trompette, donc sans soufflet. De toutes façons, il n'y avait pas besoin de soufflet pourri pour polluer, toutes les voitures étaient incontinentes... (petit clin d'oeil taquin à un dauphiniste.)

Mais depuis quelques années, le démontage est bien plus simple puisque la liaison entre le tripode et l'arbre de transmission est assurée, toujours par cannelures, mais son immobilisation est réalisée par un jonc.



Cette architecture offre un avantage de taille : il suffit d'exercer une très forte traction sur la tulipe pour que le jonc recule dans sa gorge et que l'arbre glisse dans le tripode. Une fois l'arbre retiré, on peut incliner suffisamment le tripode pour l'extraire de la tulipe.

Tous les manuels d'atelier de constructeurs recommandent d'utiliser un extracteur dédié. Outre le prix élevé de ces extracteurs recommandés par les constructeurs, je leur reproche un gros manque de polyvalence. Ils se vissent sur le filetage de la tulipe côté roue et comme il existe un nombre incalculable de filetages, on n'a jamais le bon extracteur.

Pourtant, ce sont de simples extracteurs à inertie ! Du coup, il y a quelques années, j'ai fabriqué un outillage polyvalent qui se fixe sur mon extracteur à inertie "à tout faire."

Cet extracteur est en fait constitué d'une colonne de direction de Simca 1000 sur laquelle coulisse un morceau de rondin percé. Un filetage en bout permet d'atteler divers outillages.

L'outillage pour extraire les tulipes est extrêmement rustique. Il s'agit d'une simple plaque d'acier percée de trois trous (fond de déphaseur Ina de Peugeot 407 ) retenue par deux vis contre un étrier qui se visse en bout de l'extracteur. C'est simple. Mais le gros avantage de cette architecture, c'est que la traction s'effectue via l'écrou d'origine de la transmission. Et cet écrou, on l'a forcément ! Donc plus besoin de faire un taraudage par type de filetage de tulipe.

Attelage réalisé




Extraction réussie



Allez, c'était bien moche, un petit coup de peinture s'impose...

................Mille sabords de pompe à choux !§§§§!!!!!!!   Etant jeunot ; 17/20 berges , combien de fois j' ai piqué des crises an changeant ces soufflets sur les voitures des copains ou de la famille ! ....A l'époque j'avais pas les outils ou tout du moins pas les bons ! .....Quels souvenirs...
Cordialement

Mjc22160 a écrit:................Mille sabords de pompe à choux !§§§§!!!!!!!   Etant jeunot ; 17/20 berges , combien de fois j' ai piqué des crises an changeant ces soufflets sur les voitures des copains ou de la famille ! ....A l'époque j'avais pas les outils ou tout du moins pas les bons ! .....Quels souvenirs...
Cordialement

La vie est mal fichue. Quand on est enfant, on rêve d'être adulte pour avoir le droit de faire ce qu'on veut. A 20 ans on a la droit mais on n'a ni moyen financier, ni connaissance technique, ni relation. A 40 ans, on a un peu d'argent pour acheter du matériel, des copains pour en prêter, déjà l'expérience, mais on n'a pas le temps. A 60 ans, on a une grosse expérience, on a enfin l'atelier de nos rêves de gamins, et même beaucoup plus, on a du temps, mais on n'a plus la forme physique pour entreprendre de grands travaux. Et a 80 ans, on n'a plus envie de rien...

Bel outil, je retiens l'idée !
Bien qu'avec mes trompettes...

Beau, non. Efficace oui !

Il a déjà quelques transmissions à son actif.

Mais si tu veux en faire un, il serait préférable de mettre une masse un peu plus grosse. A l'origine ce truc avait été fabriqué pour tirer des clous en carrosserie. Et là, c'était une trans de Master 150. Il a fallu tirer plusieurs fois.

Et pour arracher les tambours de freins, mon copilote de l'époque avait bricolé un montage avec des morceaux de rail de sécurité ou la masse frappante était un vieux mandrin de petit tour !

Je vous garantis que rien ne résiste à un mandrin de 160.

Même pas mon dos...

.....Mais si on installe une masse trop lourde, ce doit être difficile de lui donner assez de vitesse (surtout en élévation à la verticale) pour lui fournir une grande énergie cinétique, surtout que la vitesse intervient au carré ! .... (Je me vois mal "lancer en l'air" un mandrin de 160 mm).
Bonne nuit à tous
Cordialement

Le mandrin, c'était pour sortir des tambours, donc a l'horizontale. Et en 1985 on n'avait que ça...

Mais pour une transmission, 15 cm de rond de 80 réduit à 50 sur les dix centimètres centraux, ça doit être plus efficace que le rond de 50 que j'avais récupéré pour tirer mes clous.


Pour les tambours, les extracteurs à inertie, c'est un truc à se retrouver sur les fesses après avoir pris le tambour dans le ventre. Je préfère les extracteurs à vis dans ce genre



Mais le mien est plus rustique.

Je l'ai fabriqué en août 1995 avec un poinçon d'emboutissage de prototypes de fonds bombés de réservoir en inox réformé. Il a embouti une dizaine de protos avant d'extraire une centaine de tambours, dont ceux de mon chariot élévateur qui pèsent tellement lourd que j'ai besoin d'un palan pour les déplacer.



Il est en XC48. Je l'ai trempé à l'huile pour le brunir. Il n'a pas rouillé.

On reconnait son origine à sa forme bombée sur une face.



La vis qui prend appui sur la fusée est en M20 classe 8.8.

Avez-vous remarqué les rayures circulaire sur la face bombée du plateau de mon extracteur.

Antoine, le mecano qui m'avait fait le poinçon avant que je le modifie l'a fabriqué sur une fraiseuse Maho MH800 en traditionnel (sans l'aide d'une commande numérique.) C'est pas mal, non ?

........."
Antoine, le mecano qui m'avait fait le poinçon avant que je le modifie l'a fabriqué sur une fraiseuse Maho MH800 en traditionnel (sans l'aide d'une commande numérique.) C'est pas mal, non ? "........

J ai connu deux gars qui "aux manettes" faisaient à main levée des merveilles . Un tourneur patron d'une petite boite à Paris et un fraiseur qui bossait chez Labinal il fallait les voir ! ....je "bavais devant" .....Mais ça, s'était avant ! .....la CN....
Hélas, ces gens n'ont pas été formateur pour les jeunes arpets, c'est bien dommage , car c'est tout un "savoir faire" qui s'est évaporé ! ...
Cordialement