Montage des meules de lapidaire

Bonjour à tous,

Par simple curiosité, y a t'il parmi vous quelqu'un qui saurait comment on monte les meules de lapidaire qui sont tenues par l'extérieur ? Ou qui aurait une documentation de fabricant de machine (Mape, Constan, etc) ou de meules (Norton, 3M, etc.)

Bien que j'ai utilisé une fois où deux ce genre de machine ancienne, je ne m'étais jamais posé la question.

Merci de vous abstenir de supputations si vous n'êtes pas sûr. Les risques sont bien trop importants pour qu'on accepte de les prendre...

...J ai trouvé cela, mais je sais pas si c'est le type dont tu parles ???
https://www.bigmat.fr/wp-content/uploads/2018/03/nt_116.pdf
Cdlt

Merci Mjc22160.

Mais ce n'est pas le même montage.

Merci également au forumeur avec lequel j'ai beaucoup discuté en MP a la suite de ce sujet. Notre conversation m'a ouvert les yeux. Et aussi le soleil... Hier soir on n'y voyait pas grand-chose, mais maintenant j'en sais un peu plus.

Tout d'abord, il y a deux types de meules de lapidaires :

• Des meules genre boisseau, comme celle de la machine Sidamo citée en référence. Leur architecture générale s'apparente à un disque épais avec un trou lamé au centre. On les fixe comme les meules plates, mais le dispositif de fixation n'est pas saillant.
  

• Des meules-couronne, comme celle de ma machine. On ne peut pas les fixer par le centre puisqu'elles n'en comportent pas.
  

Ces meules sont d'abord plaquées contre un plateau, puis serrées dans un mandrin à pince cylindro-conique dont le fonctionnement s'apparente à ceux des fraiseuses.

La principale différence est que pour les fraises il n'y a qu'une vis de serrage alors que pour la meule le serrage est réalisé avec de multiples vis.

Sur cette photo, a l'extérieur, la partie fixe qui est conique a l'intérieur. En-dessous, la pince conique à l'extérieur et cylindrique a l'intérieur. En-dessous, la meule.



Pour avoir accès aux vis de serrage, il faut démonter le plateau de la machine.

Donc, la question reste ouverte. Comment faut il procéder pour serrer de manière régulière, c'est-à-dire sans faux-rond et en plaquant bien sur le plateau sans risquer de fissurer la meule ?

Évidemment, en serrant par l'extérieur, le risque d'éclatement est bien plus réduit qu'en serrant par l'intérieur. Mais il faut absolument éviter les concentrations de contraintes. Je pense qu'il doit y avoir un buvard entre la meule et le plateau. Mais au niveau  de la pince, apparemment, il n'y a rien.

Ce montage outre l'effet de frette qui lutte contre les effets de la force centrifuge a aussi l'avantage de permettre de passer l'ensemble sur une equilibreuse.

Reste à savoir comment et dans quel ordre on procède.

J'hésitais à parler d'un troisième montage que j'avais vu. Mais je ne me rappelais plus où.

C'est revenu !

Il ne s'agit pas de meules, mais de pierres de rodage. Il y a plusieurs segments de couronne assemblés sur la machine. Je ne sais pas comment.

Et si je ne me trompe pas, les Blanchard sont aussi montés comme ça.


https://www.boudon-rectification.fr/blanchardage/

Un Blanchard peut avoir plusieurs mètres de diamètre. Je n'en ai jamais vu. Mais, jai déjà fait blancharder des pièces. Ça fait du super boulot.

...Je ne connaissais pas ce procédé .....Comme quoi, on ne connais pas tout ! .....(surtout moi ! )

Mjc22160 a écrit:...Je ne connaissais pas ce procédé .....Comme quoi, on ne connais pas tout ! .....(surtout moi ! )

En fait, c'est assez méconnu. J'ai l'impression que c'est surtout une spécialité stéphanoise, même si c'est utilisé ailleurs.

Il est vrai que la mécanique en France c'est surtout St Etienne et Besançon. Mais bon, un blanchard pour faire des montres, c'est un peu surdimensionné, non ?

Une pièce rectifiée, c'est une pièce "super rabotée", une pièce blanchardée, c'est une pièce "super-fraisée". Les stries de finition sont circulaires, mais de très grand rayon. On s'en servait pour faire de grandes platines de machines spéciales.

J'etais à peu près sûr d'avoir étudié ça au Lycée Technique.

Et en y repensant, il me semblait qu'il y avait un topo là-dessus dans l'un de mes bouquins de première.

Bingo !



Franchement, certains professeurs de lycée il y a quarante ou cinquante ans étaient de sacrées pointures. Quel dommage qu'on ait été un peu trop préoccupés par les copains, les motos et les copines...

Et ces vieux mécanos outilleurs, mal reconnus et moins payés que nous bacheliers. Quelle injustice !

Souvent je pense à eux et à tout ce qu'on a fait ensemble. Le monde actuel a été construit par ces gens-là.

Bonjour à toutes et tous,
je reprends ce post, car j'ai un touret MAPE à restaurer. C'est un modèle lapidaire pour lequel il me manque tout une partir. je ne dispose d'un coté que du cône en sortie (à clavette) et un petit support / disque qui monte sur le cône (environ 80 mmm de diamètre ).
C'est un modèle de 73 avec des photos que j'ai trouvé sur le net un système d'arrosage. ce touret servait à l'affutage des outils de tour. il disposait d'un plateau inclinable.
Je suis preneur de toute information sur ce touret et dans l'idéale de schéma ou photo de montage des meules boisseaux de ce lapidaire.
Merci d'avance pour les retours éventuels.
Belle journée à tous.

Il y a ici sur un site ami
https://www.usinages.com/threads/outil-demontage-meules-touret-mape.52206/
A partir de la réponse #7 une explication du montage de ces meules
Il y a même sur la réponse #5 des cales d’épaisseurs pour compenser  l’usure de la meule qui se mettent derrière la meule