Combinee SAVA
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Combinee SAVA
Bonjour à tous.
Je vous propose petit sujet de presentation du combiné dégauchisseuse-raboteuse-mortaiseuse-affuteuse SAVA 520 mm.
Je connaissais la marque SAVA, aujourd'hui disparue pour avoir participé à un diagnostic sur le forum Copain des copeaux. Il y a peu de machines de cette marque dans l'Est de la France. Contrairement aux apparences, ce n'est pas italien mais bordelais.
Bordelais, mais loin d'être bordelique, comme vous allez pouvoir le constater. Je suis tombé sur une petite annonce concernant une machine qui me semblait avoir du potentiel et je suis allé la chercher aux confins de la Bresse et du Revermont. Cette machine m'a tout de suite plu, mais c'est à l'occasion d'une revision que j'ai pu en apprécier toutes les qualités.
La machine en cours de revision et légère restauration.
Ma premiere question a concerné l'arbre de la degau-rabot. Etait-ce un arbre de sécurité ? Quelques photos ont reussi à me rassurer, j'avais affaire à une machine plutôt bien faite et d'architecture moderne. Je serais tenté de d'écrire "néo-classique". Néo parce que la mécanique est relativement moderne, classique parce que la structure est en fonte.
J'ai pu voir tourner la machine avant de l'acheter. Tout semblait en parfait état de fonctionnement malgré un equipement electrique vétuste. Elle etait dans un atelier de menuiserie dans un etat assez proche de l'origine si ce n'est qu'un second moteur avait été ajouté. On y reviendra.
Principales caracteristiques techniques :
Largeur de degauchissage 520 mm
Largeur de rabotage 520 mm
Hauteur de rabotage 240 mm
La regle de la raboteuse dans son jus (apres un bon coup de nettoyeur haute pression)
La structure, les tables et le guide sont en fonte.
Le moteur d'origine est du type Dalhander à deux vitesses. Ses connexions sont un peu compliquées, mais un schema etait disponible dans un coffret electrique
Une petite verification sur le site de Labobine a confirmé la typologie de moteur.
D'apres le vendeur, ce moteur aurait été rebobiné récemment. Apres avoir enlevé une enorme quantité de copeaux qui le recouvraient, j'ai decouvert une étiquette confirmant un rebobinage récent. J'ai aussi pu apprecier la robustesse du mécanisme du mouvement de table de rabotage. C'est du costaud. Un mecanisme conçu pour etre eternel. Pour se faire une idée, il faut savoir que le diametre des engrenages à gros module depasse 100 mm.
C'est du solide, comme j'aime...
Le mecanisme de table est commandé par un vo'ant tres bien dimensionné. Il doit mesurer plus de 300 mm.
La commande est douce, malgré l'absence de graisse sur le mecanisme. C'est un point auquel je suis sensible parce que c'est à ce sujet que j'ai les seuls griefs contre ma raboteuse italienne recente SCM. Le volant est trop petit et sa manoeuvre dure. J'avoue que je n'ai jamais nettoyé le mecanisme de la SCM. Petite parenthèse à ce sujet : mieux vaut ne pas huiler parce que l'huile fait gonfler les sciures qui bloquent ensuite les mecanismes.
Les tables de la degauchisseuse (1,75 metre) sont fortement nervurées, faciles à basculer grace à de robustes et précises articulations et disposent toutes les deux d'un très ergonomique reglage micrometrique.
Il est beaucoup plus doux et precis que le dispositif de ma degauchisseuse Guilliet.
Le basculement des tables donne accès à l'arbre à deux fers monté sur de gros roulements à billes qui disposent de graisseurs facilement accessibles sans que le basculement des tables soit necessaire.
L'unité d'affutage est tres rapidement mise en oeuvre puisqu'elle s'installe en une minute sur l'unité de mortaisage. Une seule vis suffit. Le montage se positionne grâce à des centreurs usinés dans la fonderie.
On pourra lui reprocher l'absence de graduations sur l'articulation qui permet de regler l'angle de depouille. Mais une fois réglée, on n'y touche quasiment jamais.
L'unité d'affutage beneficie des trois axes de la mortaiseuse ce qui grâce à son articulation lui donne normalement quatre degres de liberté. On y reviendra...
Cette mortaiseuse est montée sur une robuste colonne en acier qui lui donne une rigidité à toute épreuve.
Toutes proportions gardées, ce montage me fait penser à celui des tables des fraiseuses Huron : on est dans le domaine du balèze.
La mortaiseuse peut pivoter autour de l'axe de cette colonne. Il suffit de retirer une seule vis placée derriere le volant d'ajustement vertical.
Par ce moyen, on peut eclipser la mortaiseuse pour ameliorer l'accès à la degauchisseuse sans dérégler la mortaiseuse ou l affuteuse. Voilà un montage ergonomique bien fait.
Mais, vous me connaissez... Il faut toujours que je cherche une combine pour faire plus avec moins... En remplaçant la vis par une biellette ajustable à rotules, on pourrait disposer d'un cinquième axe sur l'affuteuse. Et ça peut servir un jour. Je garde l'idée en réserve.
A l'arrière, la transmission est integralement carterisée. On devine que cette machine est probablement le stade ultime d'evolution d'un modèle plus ancien qui ne devait pas avoir une transmission protégée. Le carter et sa porte sont de grosses pieces en fonderie d'alliage d'aluminium. L'ensemble est boulonné sur la structure en fonte.
Sur la photo, on voit le levier d'embrayage de l'avance automatique de la raboteuse.
La porte en alu comporte le logo du constructeur
Elle donne accès, au mecanisme d'embrayage, à la transmission et au moteur.
La transmission de puissance à l'arbre se fait par courroies trapézoïdales. Une autre courroie transmet le mouvement à l'embrayage qui commande les rouleaux d'avance via une chaine de 12,7. C'est du costaud.
La tension des courroies etait assurée d'origine par le poids du moteur monté sur un chassis oscillant.
Et c'est là que se trouve le plus gros defaut de cette machine. On ne peut pas tendre de maniere optimale à la fois les courroies de puissance et la courroie d'avance. C'est probablement pour ça qu'un second moteur avait été ajouté.
Mais il avait été placé à l'exterieur du carter sur une sellette mobile en bois, montée sur des pentures de portail. Du travail de menuisier... Evidemment pas de carter de courroie.
Donc, j'ai tout supprimé et j'ai préféré ajouter un tendeur de courroie interne. Il s'agit d'un tendeur de courroie de distribution automobile neuf que j'avais en stock inutilisé. Pour l'Instant, la peinture n'est pas faite en attendant la validation du prototype apres essais.
J'attends le materiel electrique commandé.
En attendant, j'ai réalisé à la cintreuse le support du futur pupitre de commande en tube de 42,4.
Je vous propose petit sujet de presentation du combiné dégauchisseuse-raboteuse-mortaiseuse-affuteuse SAVA 520 mm.
Je connaissais la marque SAVA, aujourd'hui disparue pour avoir participé à un diagnostic sur le forum Copain des copeaux. Il y a peu de machines de cette marque dans l'Est de la France. Contrairement aux apparences, ce n'est pas italien mais bordelais.
Bordelais, mais loin d'être bordelique, comme vous allez pouvoir le constater. Je suis tombé sur une petite annonce concernant une machine qui me semblait avoir du potentiel et je suis allé la chercher aux confins de la Bresse et du Revermont. Cette machine m'a tout de suite plu, mais c'est à l'occasion d'une revision que j'ai pu en apprécier toutes les qualités.
La machine en cours de revision et légère restauration.
Ma premiere question a concerné l'arbre de la degau-rabot. Etait-ce un arbre de sécurité ? Quelques photos ont reussi à me rassurer, j'avais affaire à une machine plutôt bien faite et d'architecture moderne. Je serais tenté de d'écrire "néo-classique". Néo parce que la mécanique est relativement moderne, classique parce que la structure est en fonte.
J'ai pu voir tourner la machine avant de l'acheter. Tout semblait en parfait état de fonctionnement malgré un equipement electrique vétuste. Elle etait dans un atelier de menuiserie dans un etat assez proche de l'origine si ce n'est qu'un second moteur avait été ajouté. On y reviendra.
Principales caracteristiques techniques :
Largeur de degauchissage 520 mm
Largeur de rabotage 520 mm
Hauteur de rabotage 240 mm
La regle de la raboteuse dans son jus (apres un bon coup de nettoyeur haute pression)
La structure, les tables et le guide sont en fonte.
Le moteur d'origine est du type Dalhander à deux vitesses. Ses connexions sont un peu compliquées, mais un schema etait disponible dans un coffret electrique
Une petite verification sur le site de Labobine a confirmé la typologie de moteur.
D'apres le vendeur, ce moteur aurait été rebobiné récemment. Apres avoir enlevé une enorme quantité de copeaux qui le recouvraient, j'ai decouvert une étiquette confirmant un rebobinage récent. J'ai aussi pu apprecier la robustesse du mécanisme du mouvement de table de rabotage. C'est du costaud. Un mecanisme conçu pour etre eternel. Pour se faire une idée, il faut savoir que le diametre des engrenages à gros module depasse 100 mm.
C'est du solide, comme j'aime...
Le mecanisme de table est commandé par un vo'ant tres bien dimensionné. Il doit mesurer plus de 300 mm.
La commande est douce, malgré l'absence de graisse sur le mecanisme. C'est un point auquel je suis sensible parce que c'est à ce sujet que j'ai les seuls griefs contre ma raboteuse italienne recente SCM. Le volant est trop petit et sa manoeuvre dure. J'avoue que je n'ai jamais nettoyé le mecanisme de la SCM. Petite parenthèse à ce sujet : mieux vaut ne pas huiler parce que l'huile fait gonfler les sciures qui bloquent ensuite les mecanismes.
Les tables de la degauchisseuse (1,75 metre) sont fortement nervurées, faciles à basculer grace à de robustes et précises articulations et disposent toutes les deux d'un très ergonomique reglage micrometrique.
Il est beaucoup plus doux et precis que le dispositif de ma degauchisseuse Guilliet.
Le basculement des tables donne accès à l'arbre à deux fers monté sur de gros roulements à billes qui disposent de graisseurs facilement accessibles sans que le basculement des tables soit necessaire.
L'unité d'affutage est tres rapidement mise en oeuvre puisqu'elle s'installe en une minute sur l'unité de mortaisage. Une seule vis suffit. Le montage se positionne grâce à des centreurs usinés dans la fonderie.
On pourra lui reprocher l'absence de graduations sur l'articulation qui permet de regler l'angle de depouille. Mais une fois réglée, on n'y touche quasiment jamais.
L'unité d'affutage beneficie des trois axes de la mortaiseuse ce qui grâce à son articulation lui donne normalement quatre degres de liberté. On y reviendra...
Cette mortaiseuse est montée sur une robuste colonne en acier qui lui donne une rigidité à toute épreuve.
Toutes proportions gardées, ce montage me fait penser à celui des tables des fraiseuses Huron : on est dans le domaine du balèze.
La mortaiseuse peut pivoter autour de l'axe de cette colonne. Il suffit de retirer une seule vis placée derriere le volant d'ajustement vertical.
Par ce moyen, on peut eclipser la mortaiseuse pour ameliorer l'accès à la degauchisseuse sans dérégler la mortaiseuse ou l affuteuse. Voilà un montage ergonomique bien fait.
Mais, vous me connaissez... Il faut toujours que je cherche une combine pour faire plus avec moins... En remplaçant la vis par une biellette ajustable à rotules, on pourrait disposer d'un cinquième axe sur l'affuteuse. Et ça peut servir un jour. Je garde l'idée en réserve.
A l'arrière, la transmission est integralement carterisée. On devine que cette machine est probablement le stade ultime d'evolution d'un modèle plus ancien qui ne devait pas avoir une transmission protégée. Le carter et sa porte sont de grosses pieces en fonderie d'alliage d'aluminium. L'ensemble est boulonné sur la structure en fonte.
Sur la photo, on voit le levier d'embrayage de l'avance automatique de la raboteuse.
La porte en alu comporte le logo du constructeur
Elle donne accès, au mecanisme d'embrayage, à la transmission et au moteur.
La transmission de puissance à l'arbre se fait par courroies trapézoïdales. Une autre courroie transmet le mouvement à l'embrayage qui commande les rouleaux d'avance via une chaine de 12,7. C'est du costaud.
La tension des courroies etait assurée d'origine par le poids du moteur monté sur un chassis oscillant.
Et c'est là que se trouve le plus gros defaut de cette machine. On ne peut pas tendre de maniere optimale à la fois les courroies de puissance et la courroie d'avance. C'est probablement pour ça qu'un second moteur avait été ajouté.
Mais il avait été placé à l'exterieur du carter sur une sellette mobile en bois, montée sur des pentures de portail. Du travail de menuisier... Evidemment pas de carter de courroie.
Donc, j'ai tout supprimé et j'ai préféré ajouter un tendeur de courroie interne. Il s'agit d'un tendeur de courroie de distribution automobile neuf que j'avais en stock inutilisé. Pour l'Instant, la peinture n'est pas faite en attendant la validation du prototype apres essais.
J'attends le materiel electrique commandé.
En attendant, j'ai réalisé à la cintreuse le support du futur pupitre de commande en tube de 42,4.
Dernière édition par TRD le Ven 26 Nov 2021, 21:58, édité 1 fois
_________________
La théorie c'est quand on sait presque tout et que rien ne fonctionne.
La pratique c'est quand tout marche à merveille et que personne ne sait pourquoi.
Albert EINSTEIN
TRD- Modérateur
- Messages : 8429
Date d'inscription : 11/08/2010
ba38 aime ce message
Belle rénovation
Bravo pour cette belle rénovation et en particulier l'idée du tendeur de courroie pour isoler un degré de liberté.
Ces erreurs de conception se retrouvent malheureusement même dans le domaine industriel avec comme conséquence des réglages quasi impossibles.
A titre d'information quel a été le prix d'achat de cette machine d'occasion ?
Pour le matériel électrique (contacteur magnétothermique, boutons poussoir et boitier, éventuels fin de course pour la sécurité), j'ai acheté du matériel Schneider sur le site tme.eu, je fais aussi appel à biselectric.com (en plus d'un compte pro chez un grand distributeur lyonnais).
Bonne continuation.
Ces erreurs de conception se retrouvent malheureusement même dans le domaine industriel avec comme conséquence des réglages quasi impossibles.
A titre d'information quel a été le prix d'achat de cette machine d'occasion ?
Pour le matériel électrique (contacteur magnétothermique, boutons poussoir et boitier, éventuels fin de course pour la sécurité), j'ai acheté du matériel Schneider sur le site tme.eu, je fais aussi appel à biselectric.com (en plus d'un compte pro chez un grand distributeur lyonnais).
Bonne continuation.
ba38- Nouveau
- Messages : 2
Date d'inscription : 18/01/2017
Re: Combinee SAVA
Je travaille en ce moment sur un tour et de temps en temps sur cette machine. Le pupitre de commande est fait. Il manque juste un relai thermique qui tarde à arriver.
Cette machine sera mise en vente le mois prochain, prete à faire des copeaux aux alentours de 1500 Euros.
Cette machine sera mise en vente le mois prochain, prete à faire des copeaux aux alentours de 1500 Euros.
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La pratique c'est quand tout marche à merveille et que personne ne sait pourquoi.
Albert EINSTEIN
TRD- Modérateur
- Messages : 8429
Date d'inscription : 11/08/2010
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