Manche de beche en frêne [olivier Verdier]

un peu de tournage mais pour ma part surtout beaucoup de souvenir de retapage de vieux outils de jardins



En revanche, laisser ces outils de jardins dehors c'est un truc de gougnafier

Bonjour à tous,
Que de gaspillage ! pour faire un manche de bêche !
Olivier Verdier en menuiserie nous avait habitué à mieux, beaucoup plus productif, plus respectueux de la fourniture, fusse t'elle du frêne.
Corroyer à environ 80 au carré (64 cm2), contre coller et corroyer à 60 (36 cm2) pour finir au diamètre de 40 (13 cm2) soit au final un volume et un poids réduit au 1/5 du volume et poids du départ ! et sans que pour autant, malgré ce gâchis énorme, on soit assuré d'être droit fil tout le long.
Gamin, on nous apprenait à ne pas croire tout ce qui était imprimé dans le journal, mais alors aujourd'hui sur Youtube y a bien vraiment n'importe quoi.
Dans cette approche de la pièce finie, la 1ère partie qui enlève le maximum de matière pour approcher la forme finale s'appelle l'épagnelage.
Pour sortir des pièces dans un temps et un côut raisonnable cette partie doit être rapide, et efficace que l'on travaille le bois ou qu'on talle la pierre.
Je me remémore toujours et essaye de travailler comme les tailleurs de pierre de Montalieu (38) à qui, les siècles derniers on octroyait une journée de travail pour passer d'un bloc de pierre en carrière dans l'Isère à une marche d'escalier moulurée et balancée destinée aux grands et beaux immeubles de Lyon.
Pour finir sur une note constructive, moi qui ait souvent vu mon père refaire des manches de pioches utilisés en carrière, j'aimerai bien qu'on m'explique comment peut on croire qu'un ensemble de lamelles pas forcément droit fil (puisque contrairement aux mairains) elles sont obtenues par sciage est plus solide qu'un morceau du même bois extrait par fendage au coin.
Il y a vraiment la place pour écrire un livre sur les fausses bonnes idées et autres croyances populaires.
Restons sereins, masqués et bon dimanche à tous.
Papeteme
PS : pour arracher une motte ou un arbre sans accepter de faire un terrassement préalable il faut non pas une bêche, qui soit dit en passant est faite pour retourner la terre meuble d'un jardin, mais un louchet de pépiniériste, plus long, plus étroit, à l'emmanchement renforcé.

Bonjour

A mon avis (de mecanicien) le lamellé collé offre plusieurs avantages.

Le premier c'est que ça peut etre un bon moyen de s'affranchir, au moins en partie de l'anisotropie du bois naturel. On est moins gené par ces histoires de pente de fil. Et surtout on elimine toutes les singularités comme les noeuds par exemple.

Le second, c'est que le bois devenant rare et cher, on a de plus en plus de mal a trouver de belles pieces de bois d'oeuvre.

Le troisieme, et non des moindres, c'est qu'une fissure naissante a beaucou de mal a se propager d'une piece de bois dans l'autre ce qui rend l'assemblage plus solide qu'un bois quelconque.

Mais pour un manche qui travaille toujours dans la meme direction on se prive des avantages du fibrage lorsque le bois et parfait et parfaitement mis en oeuvre.

Pour moi, c'est une bonne solution pour les "mauvais" dont je suis. Mon pere savait choisir ses bois et en tirer parti avec des moyens assez rudimentaires. Moi, je multiplie les ratés et une fois fini, je me rend compte que j'aurais dû m'y prendre autrement. On appelle ça le manque d'experience.

Olivier Verdier est un autodidacte. Il arrive a faire des choses dont je ne suis pas capable. Je crois qu'on peut lui pardonner ces petits gaspillages de bois. Dans le domaine du gaspilkage de bois, je le bat à plates coutures...

dans le domaine, j'ai encore le souvenir de mon grand pere choisissant des manches de droit fil, ecartant les autres (le manche en contre collé est une decouverte pour moi)

Papeteme a écrit:PS : pour arracher une motte ou un arbre sans accepter de faire un terrassement préalable il faut non pas une bêche, qui soit dit en passant est faite pour retourner la terre meuble d'un jardin, mais un louchet de pépiniériste, plus long, plus étroit, à l'emmanchement renforcé.

+1

sinon pour arracher des arbustes, une bonne barre a mine (genre 1,50 m) enfoncé dessous avec un carré de bois posé au sol pour servir de point d'appui, c'est "efficace"

Bonjour
Le frêne ce n'est pas ce qui manque? et pour trouver du droit fil c'est relativement facile.
Pour certaines applications telle que les fourches en bois il faut des plantations spéciale pour guider et tailler les jeunes pousses pour qu'elles correspondent à ce qu'on veut faire, ensuite quand elles sont suffisamment grosses elles sont travaillées à chaud dans des moules pour leur donner la forme définitive.Nous avions l'habitude avec mes frères de garder des beaux morceaux quand ont faisaient le bois de chauffage.
si il y avait une belle partie sans nœuds et suffisamment longue pour les manches de fourches 1.50 ou plus on la mettais de coté et on la fendait pour quelle sèche. J'en ai cassé pas mal dans ma vie avant d'utiliser les manches modernes en plastique qui ont un gros avantage.
Pour le lamellé collé je ne sais pas , les échardes peut être quoique maintenant on utilise des gants.

En ce qui me concerne j'achète mes manches a prix très raisonnables dans une GSB
Très bien faits , avec des accessoires de montages , revêtus d'un vernis ou résine qui permet de les oublier dehors quitte a me faire traiter de "gougnafier" ils durent bien longtemps et sont agréables a utiliser même sans gants.
Récemment j'ai refait tous mes outils de bucheronnage ( haches , masses , merlins ) probablement pour la dernière fois .