Merci de m'accueillir parmi vous

Bonjour à vous tous,
Passionné par la mécanique ancienne je restaure et "améliore" des 2 roues BMW 70-90.
L'usinage, la soudure et la métrologie sont mes nouveaux centres d'intérêts, que dire si ce n'est que sans ces 3 derniers la mécanique est contrainte à un champ limité s'apparentant à des changements de pièces usagées ou à des révisions.
Je reste bien souvent en admiration devant certaines pièces moteur ou partie cycle aux tolérances du 100eme et néanmoins âgées de 40/50 ans. C'est beaux, c'est précis, c'est rigoureusement ingénieux.
J'aime à passer des heures sur un marbre, outils et stylo en main à ausculter les organes.
Face à la difficulté à trouver des soudeurs, j'ai dernièrement investi dans un poste à souder (MMA, MIG, TIG).
Même constat pour les usineurs, Mais où se cachent-ils donc!?
Voili-voilou pour cette présentation sommaire.

Bonjour et bienvenue sur Passion-usinages.

Pour répondre a la question "Mais où se cachent t'ils donc ? " Il faut chercher dans les zones industrielles. Le métier a beaucoup évolué. Les touche à tout débrouillards d'autrefois se font de plus en plus rares. Les entreprises acceptent de moins en moins de travailler pour des particuliers et surtout sans plan. L'industrie qui etait le plus gros client des petites structures a quasiment disparue. Plus de marché, plus de travail. En plus, les artisans ont de plus en plus de mal à recruter du personnel formé à l'usinage conventionnel. A force d'orienter vers les metiers manuels les plus mauvais eleves et de decourager les bons de s'y investir, on a dévalorisé le metier aux yeux de tous.

Le principal effet est que les banques rechignent à accorder des crédits aux petites structures de  production. Elles preferent financer des entreprises de négoce. Je connais plusieurs usineurs qui gagnent bien mieux leur vie en prenant les commandes et en faisant fabriquer ailleurs.

Le code du travail et notamment la transposition en droit français de directives européennes a contraint les petites entreprises qui ne voulaient pas entrer dans l'illégalité à de très lourds investissements.

Les 35 heures ont encore diminué compétitivité en rentabilité ded boites d'usinage.

Depuis peu, sont venues s'ajouter des contraintes nouvelles, comme par exemple le recyclage des fluides de coupe ou l'augmentation des cours des matieres premieres et de l'energie.

Bref, aujourd'hui pour se remplir les poches, il vait mieux être agent immobilier sans aucune compétence en maçonnerie que tourneur-fraiseur meilleur ouvrier de France...

bienvenue

Merci à vous deux.
J'entends tellement bien tes propos TRD, mon père, anciennement (très bon) polisseur chromeur, me disait que lors de ses dernières années d'atelier (1990), il voyait débarquer des jeunes qui se demandaient à l'issue de quelques semaines, ce qu'ils faisaient là tant il n'éprouvaient ni envie et bien moins de passion à leurs taches.
Moi-même, souvent en quête d'un tourneur/fraiseur ou soudeur pour la réalisation de pièces élémentaires, démoralisé de ne pas trouver, j'abandonne et biaise en m'adaptant à de la prefa.
De formation architecte DPLG, puis mécanicien véhicules anciens, j'entre en formation de chaudronnerie pour une durée de 9 mois en espérant pouvoir embrayer par une autre de tourneur-fraiseur afin d'être le plus autonome possible.
Passionné de nature cela m'enrichira de savoir et connaissances complémentaires, mais j'aurais préféré tisser des liens avec des artisans aux connaissances complémentaires aux miennes!
Je ne suis pas (je tente de ne pas l'être!) passéiste mais assurément nostalgique d'un temps où les hommes ne faisaient qu'un avec leur activité.