Présentation

Bonjour à tous,

Tourneur cn de métier jusqu'il y a peu, je travaille aujourd'hui dans la "maintenance" au sens large au sein d'une entreprise. (Usinage sur machines conventionnelles, réparations en tout genres, petite électricité, soudure, etc)

J'aime la moto, la bricole en général et des fois les deux ensemble

Merci d'avance pour votre accueil et à bientôt

Bienvenue sur Passion-Usinages.

Quels types de CN as-tu utilisé ? Classique ou conversationnelle ?

Série ou pieces unitaires tres ouvragees ?

Comment vis-tu le passage de la commande numérique au traditionnel ?

bienvenue

Bonsoir à vous deux et pour répondre à TRD je n'ai pratiqué que le langage ISO (pas de conversationnel) sur des tours à décolleter citizen (médical/industrie grand max séries de 300/500 pièces) puis classique Haas 2 axes et mori seiki 3 axes. Dans l'ensemble c'était du prototypage et petites séries sur des petits diamètres de pièces et pour le côté "ouvragé" je ne sais pas sachant que c'était du petit diamètre mais contournage, perçage fraisage sur la même op j'ai fait pas souvent mais régulièrement (sauf en décolletage où on ajoute le poinçonnage pour les empreintes 6pans femelles).
J'ai fait une formation ou j'ai appris le décolletage sur tours à cames (tornos) donc j'avais déjà goûté au conventionnel mais pour répondre à ta question ce n'est pas comparable je ne fais rien de sorcier en terme de recherche de précision, pas de série ou alors des petites séries de reprise et puis si il faut faire un g6 le toilage est mon ami 🤫
Et toi sur quel type de bécane as tu travaillé/travailles-tu?
J'en profite si tu peux m'aiguiller, la raison de ma venue est un problème de fonctionnement sur la fraiseuse que j'utilise à mon travail (Ernault zhv1).
Dans quelle section ouvrir un sujet pour espérer avoir le maximum de retours d'autres membres?
Merci et bonne soirée.

Il y a une rubrique "Pour parler un peu de tout" pour tous les sujets qu'on ne sait pas où poster. Parfois l'equipe de moderation peut ensuite deplacer le sujet si elle estime qu'il serait mieux ailleurs.

En ce qui concerne mon experience de l'usinage, elle est assez atypique, comme toute ma carriere d'ailleurs.

J'ai appris les rudiments au Lycee technique de Vienne.  On nous parlait de commande numerique, mais on n'en a jamais eu.

Etai limeur Mini Shape 25, tours Ramo, Celtic, Ernault Somua, notamment des semi-auto, tour à cames Ernault Cri-Dan, fraiseuses Dufour, Vernier, Gambin et aussi une Crouzet à cycles, rectifieuses cylindriques Gendron, plane, je ne me souviens plus, Peut-être LIP.

Ensuite, j'ai exercé quelques annees divers metiers sans rapport avec la mecanique, mais je bricolais des motos et des voitures de course.

Un peu p'us tard, je deviens technicien methodes et je sympathise avec les gars de l'atelier d'outillage qui me pretent leurs machines la nuit. Je fabrique des pieces de voiture de course pour quelques copains et pour moi.

Scies Ultra, Guinot, tours AMC, de Valliere, Cholet, fraiseuse Dufour, Alcera, Maho 6 axes (en traditionnel) Radiale, rectif Blohm, enfonçage Ona. On avait aussi des fours de trempe.

Je deviens concepteur de machines speciales. Et je continue à fabriquer des voitures de course

Je fais travailler beaucoup d'artisans et je passe beaucoup de temps dans leurs ateliers pour regler des problèmes avec eux. Au fil des années, ils s'equipent de CN. D'abord des NUM 750, puis progressivement du conversationnel ce qui me oermet de decouvrir leurs possibilités. Mais ces machines sont cheres, je n'y touche pas.

A cette epoque, les artisans vendent leurs machines traditionnelles pour acheter des CN. J'en profite pour acheter mes propres machines. Lentement, au gré des opportunités.

En 1993, le decret 93-40 condamne à la ferraille toutes les machines non-conformes. J'achete ou je recupere tout ce que je peux. Certains artisans, la mort dans l'ame preferent donner plutôt que jeter ou vendre à l'étranger. Moi, la mise en conformité, c'est mon job quotidien. Je modernise mes machines la plupart du temps avec des pieces recuperees sur d'autres que j'envoie à la ferraille au boulot.

J'attaque des etudes  en cours du soir. Mes profs me reperent vite et des ma maitrise en poche, ils me proposent de donner des cours d'usinage et productivité aux élèves qui preparent la maitrise. Ça me permet de payer la fin de mes etudes d'ingenieur.

Je travaille un an au CNRS sur un projet  de rectification à haute productivité. Je cotoie beaucoup d'experts internationaux. Je donne quelques conferences d'abord nationales, puis internationales sur ce sujet. Ça m'amene à faire de beaux voyages à l'étranger et a rencontrer des centaines d'experts en usinage. C'est juste passionnant. Ces voyages se prolongent apres mon depart du CNRS.

Je deviens expert dans l'automobile. Je rencontre d'autres experts parmi lesquels de nombreux usineurs. Je travaille souvent avec eux pour resoudre des problèmes technisues, comme les deformations à la trempe, les brûlures de rectification, la tenue des outils lors d'usinage dur, des problèmes de métrologie compliquee, des problèmes de materiaux poussés dans leurs derniers retranchements. Un peu de tout, mais toujours du complexe, du franchement merdique. La collaboration avec des experts de tous les domaines est l'objet de partages de connaissances. A l'atelier, et aussi parfois au restaurant lors du dejeuner.

Je continue à acheter des machines. Pour la plupart, j'en suis à mes secondes ou troisième qui remplacent les plus anciennes que je revends.

Par exemple, apres une fraiseuse Gambin remplacee par une Huré, j'achete une Vernier FV3 S. Apres un peitit tour sans marque, un Sonnenberg, un de Valliere, un Graziano, j'achete deux Cazeneuve. Le benefice realisé sur l'un associé au prix de vente du de Valliere paye le Caz que je garde.

Je suis à la retraite. Ça me laisse le temps de renover mes machines les plus vieilles pour disposer de quoi acheter d'autres plus recentes à restaurer. La conception de machines-outils a ete mon metier 14 ans. Ça laisse forcement des traces.

Je ne veux pas de CN. Ça me plairait bien (je parle de vraies machines, pas de jouet Vevor et compagnie) mais je n'ai pas assez de place et pas de moyen de manutention au-delà de 3 tonnes.


En ce moment, entre deux travaux de batiment, j'automatise une rectif plane Brown et Sharpe510 Je pense la revendre pour acheter une 612 un peu mieux adaptee à mes besoins.

Ensuite, j'ai un desintegrateur par electro-erosion a retrofitter.

Mon atelier privé (en cours d'agrandissement)

https://thomas-racing.blog4ever.com/visite-de-notre-atelier-visit-our-workshop

Ah oui... Chapeau bas.
L'usinage est une reconversion pour moi, avant je travaillais dans le bâtiment et en particulier les monuments historiques (j'ai commencé le décolletage en 2016) et j'avoue que le parcours et la variété de connaissances que tu décris me laissent rêveur.
Merci pour cet échange et j'espère à très vite au détour d'un sujet du forum.
Bonne soirée

Rien d'exceptionnel en fait. Je suis seulement curieux. Nous vivons dans un monde où 80 % des gens passent leur temps libre devant la télévision en bouffant des grolardises. Fatalement, ceux qui préfèrent les bouquins et affronter des problèmes de face se distinguent un peu.

Mais je connais des gens qui font des choses bien plus etonnantes.   Je pense qu'ici beaucoup connaissent Troispattes (que j'ai perdu de vue.) Il fait à peu pres les mêmes choses que moi et d'autres encore puisqu'il a une fonderie chez lui.

Ah j'oubliais un detail. On l'appelle Troispattes parce qu'il se déplace dans un  fauteuil roulant...