Fonte Meehanite

De tres nombreux batis de (bonnes, en général) machines-outils sont réalisés en fonte Meehanite.

Longtemps j'ai cru que c'etait de la fonte GS car Meehan a développé le procédé d'inoculation de la fonte pour transformer le graphite lamellaire en graphite spheroidal

Et ce matin, j'ai eu la curiosité d'aller verifier.

En fait pour utiliser le terme Meehanite, la fonderie doit etre certifiée apres audit qui permet de verifier qu'elle respecte les prescriptions de Meehanite Metal Corp.

Mais en fait, si ces prescriptions sont souvent relatives aux fontes GS, elles concernent aussi certaines fontes GL.

Donc Meehanite n'est pas synonyme de fonte à graphite spheroidal !

Je rappelle à l'intention des debutants qu'une fonte GL resiste beaucoup moins en traction qu'en compression, ce qui leur donne un comportement comparable à celui des bétons. Alors que les fontes GS sont elles quasiment isotropiques ce qui leur confere un comportement comparable à celui des aciers.

Bonsoir, je me demandais s'il y avait quelque part un topo clair et pédagogique sur les différentes fontes, et particulièrement dans les zones limites d'appellation avec le fer ou l'acier
Je ne sais pas si c'est bien clair mais je me suis souvent demandé si cette pièce était en fonte ou en acier et que le procédé de fabrication ne suffisait pas à les différencier car il y a des fonderies spécialisées dans l'acier
J'ai trouvé brièvement ça: https://www.reliance-foundry.com/blog/la-fonte-fer-forge-fr#gref  
et sur un fondeur en cire perdue dans mon département que j'avais visité il y a une quinzaine d'années: https://www.marle.fr/actualites/103-30-ans-d-ats
Bon Dimanche

Ah, tu m'as bien eu !

Plus je lisais l'article accessible avec le lien plus je me demandais qui avait pu ecrire ça. Ça semblait bien documenté, mais avec un vocabulaire qui me semblait totalement inapproprié.

A tel point que j'ai commencé à douter de moi. Et puis j'ai pris un peu de recul et j'ai compris un peu avant la fin.

Et la confirmation de mes doutes est à la fin de l'article.

Ce n'est pas du français, mais du canadien !

Donc, tout est vrai, mais la terminologie employée n'a pas cours de ce côté de l'Atlantique.

Je m'etais déjà fait avoir avec le moulage cire perdue...

J'ai fait mouler des aciers inox refractaires et des alliages de nickel pour faire des turbocompresseurs. Toujours à la cire perdue. J'allais pour ça en Allemagne. Et mon fournisseur venu me chercher à l'aeroport m'a raconté en anglais qu'il y avait une tres vieille femme pas loin. Je me suis demandé s'il etait sain d'esprit le teuton. Et au carrefour suivant, il y avait un panneau indiquant un village : Néanderthal... Il m'avait bien eu !

En tout cas la visite de l'usine a été tres instructive. Le procédé cire perdue est capable de faire des pieces particulierement mal foutues. C'est de la fonderie "no limit" D'ailleurs ils faisaient aussi des gros carters de pompes pour les centrales nucleaires françaises.

Vraiment aucune arrière pensée dans cette piste du fondeur Canadien mais c'est vrai que de voir tous ces fer gris ,blancs, malléable m'a replongé dans mon adolescence avec un prof de technologie qui se mettait gentiment en rogne dès qu'il entendait fer blanc , cuivre rouge , cuivre jaune et même fer tout court car il n'en avait jamais vu de sa vie et se merveilleux métal, inoxydable entre autre se trouvait uniquement dans les laboratoires. Dès qu'il y avait une miette de carbone c'était de l'acier et ça rouillait.
Je le cite mais j'en fais un peu plus car depuis cette époque je transmets cette histoire avec la même conviction et me tiens à l'affût prêt à bondir au son du mot fer.
Bonne soirée