Zingage

Bonjour a tous.

Voici un procédé de zingage amateur sans électricité.

Je ne l'ai pas testé, mais j'y vois un avantage par rapport aux procédés galvanoplastiques : il ne semble pas y avoir d'accumulation de zinc sur les arêtes.

Sans aucune garantie de ma part.

Bonjour

Ça peut être intéressant mais deux choses m'interpellent, dans cette vidéo :

1) Le temps que ça prend. 5 bains d'1/4h chaque + le temps de nettoyage entre chaque, faut pas être pressé. Je ne fais pas de zingage mais du cuivrage et du nickelage et ça me prend 5 minutes. OK, la préparation de l'électrolyte prend un moment mais une fois que c'est fait, on n'en parle plus.

2) Le deuxième point qui me gêne plus, c'est la provenance de son zinc. Pour moi, la pièce qu'il montre est un papillon d'alimentation en air de moteur diesel. Peut-être que les Russes les moulent en zinc plutôt qu'en alu comme par chez nous mais ça m'étonnerait. L'alu est moins cher et a une meilleure moulabilité. Et, je crois, de meilleures qualités mécaniques.

Jusqu' à plus ample informé, je prendrai donc cette vidéo avec des pincettes. Par contre, si quelqu'un a envie de tenter l'aventure, ça m'intéresserait d'avoir un redex.

Merci d'avance.

Les carburateurs ne sont pas en aluminium, mais en zamak. C'est un alliage à très bas point de fusion à base de zinc et d'aluminium. Il permet de mouler des parois très fines qu'on a du mal à obtenir avec  l'aluminium. La plus forte masse volumique du zinc et sa température de fusion plus basse évitent que le flux de matière ne fige trop vite dans le moule.

Voilà pourquoi il filtre sa solution de départ. Je ne suis pas chimiste, mais je pense que l'aluminium doit former de l'alumine qui doit rester solide alors que le zinc doit passer en solution dans l'acide nitrique.

Je pensais faire un essai avec une gouttière en zinc pur. Mais, j'ai ferraillé toutes mes chutes de zinc il n'y pas trois mois...   Il suffit de jeter pour avoir besoin...

Il est normal que le processus soit plus lent qu'en galvanoplastie et c'est probablement un gros handicap, je suis tout à fait d'accord. Je pense que la température doit pas mal impacter le processus. Et chez les popoff, il ne fait pas toujours très chaud...

Je serais intéressé par un petit sujet sur le nickelage. Où trouves-tu du nickel ? Des baguettes à souder la fonte ?

Pour moi, le Zamac est une saloperie qui vieillit très mal. Or j'ai bossé bien des fois sur des voitures de 40 ou 50 ans d'âge avec leur carbu en parfait état. J'voue n'avoir jamais fait d'analyse détaillée de ces carbus mais j'ai toujours été persuadé que c'était du bon vieil alu.

Pour ce qui est du nickelage, comme je restaure pas mal de petites armes anciennes, je suis parfois amené à refaire le nickelage. J'ai trouvé un excellent tuto américain. Le même propose aussi un tuto pour le cuivrage. Les armes d'époques fin XIXème n'étaient généralement pas cuivrées avant nickelage mais ça n’empêche pas de faire les choses proprement. Le nickel ne tient pas longtemps si on ne cuivre pas avant.

J'achetais mon nickel chez Conrad mais ils n'en font plus.

Tuto nickelage (en anglais) ;

https://www.instructables.com/id/High-Quality-and-safe-Nickel-Plating/

Tuto cuivrage (en anglais) :

https://www.instructables.com/id/High-Quality-Copper-Plating/

Ces tutoriels sont bien détaillés. Merci.

Quelques infos à propos du zamack : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Zamak.

Je connais très bien l'automobile puisqu j'exerçais le métier d'expert technologies avancées dans ce domaine. J'ai travaillé beaucoup dans la fonderie sous pression, un peu la coquille, moyennement le sable et plus rarement la cire perdue. Aucun de ces procédés n'est a mon avis capable de production a haute cadence avec un taux de rebut acceptable pour des pièces aussi complexes avec autant de parois ou nervures minces qu'un carburateur. D'ailleurs, la couleur d'un carburateur neuf n'est pas du tout celle d'un alliage aluminium-silicium. Seul l'AS9U3 s'approche de la teinte du zamack. Mais l'AS9U3 n'est utilisé normalement qu'en sous pression. Et le sous pression donne des pièces poreuses. C'est de notoriété publique.

Les boîtiers papillons modernes sont eux en AS (ou en po'ymeres) parce qu'ils ont des formes beaucoup plus simples qu'un carburateur.

Pour reconnaître de manière infaillible un zamack, faut le plonger dans l'eau pour connaître son volume puis le peser. Sa masse volumique le trahira.

Je ne vais certainement pas débattre technologies avec un expert. Ce n'est pas du tout mon domaine de compétence. Je suis un ouvrier, un technicien mais certainement pas un ingénieur. Je ne peux parler que de mon expérience pratique.

En tant que mécanicien auto, j'ai travaillé pendant plusieurs années dans un garage spécialisé dans les anglaises de collection. La plus ancienne qui me soit passée entre les mains était une Morris Bullnose de 1927 mais je travaillais au quotidien sur des MGA, des Triumph TR3 ou autres des années '50/'60. La plupart avec leurs carburateurs d'origine. Sur les anglaises, on ne change pas le carbu, on le rénove. Par contre, il m'est passé entre les mains une Rover P4 dont les poignées de portes étaient en ZAMAC. Ces poignées sont toutes les deux restées dans la main du propriétaire. J'ai été obligé de les faire refaire par un fondeur d'art qui m'a fait des copies en bronze car ces poignées étaient devenues introuvables, à force de casser.

En tant qu'armurier, j'ai été fréquemment confronté à des armes d'alarme, souvent en ZAMAC. Dés qu'elles ont une 20aine d'années, elles tombent en poussière ou cassent comme du verre.

L'aluminium neuf a un beau gris brillant et se polit très bien et facilement alors que le ZAMAC est gris terne, granuleux et difficile à polir.

Pour toutes ces raisons, purement pratiques, je croyais (naïvement ?) que les carburateurs étaient en alu. Mais j'admets bien volontiers ne m'être jamais réellement posé la question, ni m'être renseigné sur le sujet. Je peux donc tout à fait être dans l'erreur depuis 30 ans.

Effectivement, les boîtiers papillons sont, de nos jours, en ploymère. Autrefois, ils étaient dans le même matériau que les carbus (me semble-t-il, je n'en ai jamais analysé), voire même, à l'occasion, en fonte grise sur des camions ou des machines à "service sévère".

Il existe au moins 8 sortes de zamak dont deux sont des kayem

Je connais bien le kayem 2 pour l'avoir utilisé. Il est mou comme une plaquette de beurre qui sort du réfrigérateur. Je ne serais pas étonné que d'autres propriétés soient affectées par la composition, notamment la résistance à la corrosion.

Je suis d'accord, certaines pièces en zamak résistent très mal aux intempéries. Mais pas toutes. La teneur en cuivre impacte la tenue a la corrosion.

Plus d'infos ici https://www.outillageprogress.com/fr/

J'ai l'impression que le ZAMAC a énormément évolué, ou que l'industrie a appris à mieux s'en servir, depuis 30/40 ans, à la lecture des liens.

Pour ce qui est du zingage, il m'est revenu à l'esprit qu'on peut obtenir un cuivrage de mauvaise qualité rien qu'en frottant une pièce d'acier avec un chiffon trempé dans du sulfate de cuivre dilué. C'est pratique pour tracer mais le cuivre tient très mal. C'est peut-être quelque chose dans le genre, ce zingage à l'acide.

Tout évolue... Mais je confirme que certaines pièces modernes en zamak se corrodent très rapidement .
J'ai eu des ennuis avec des réverbères de jardin, probablement chinois achetés chez Brico- pédo. Tant que la peinture tient, ils se conservent. Mais des qu'elle est attaquée, ils commencent à se recouvrir d'une poudre blanche et tombent en poussière. J'ai remarqué que l'effet est plus important au voisinage des fixations. Il doit y avoir un processus galvanique avec les fixations. Et c'est probablement ce qui se passait avec tes poignées de portes.

Cette poudre blanche, on en trouve parfois un peu dans les vieux carburateurs, mais uniquement de manière très localisée dans des recoins (corrosion de type caverneux.)

Cela ne se produit que quand les carburateurs sont inutilisés.

D'après l'article de Wikipedia, la condition sine qua non de la tenue dans le temps du zamac est la pureté du zinc utilisé. On peut imaginer que des lampadaires chinois bon marché, des poignées de porte de voiture anciennes ou des jouets aient été fabriqués avec du zinc de deuxième choix. Ce qui expliquerait leur longévité moindre.

Pour le processus galvanique, je suis d'accord, surtout que le simple fait de serrer les vis de fixation a du abîmer la peinture et faciliter les échanges entre l'acier des vis et le zamac du corps.