A quoi servaient ces fraises ?

Bonjour à tous.

Je suis en train de déménager mon atelier bois et je suis tombé sur des fraises en acier que je n'ai jamais utilisées. A de rares exceptions près je travaille avec des outils modernes à plaquettes rapportées et j'avais oublié le contenu de l'armoire ou étaient stockées ces fraises en acier. Je les ai depuis plus de 25 ans.

J'ai une dizaine de fraises de ce type. Des mâles et des femelles des par dessus le bois des par dessous le bois.

Ces vieux outils ne sont semble t-il plus dans les catalogues mondernes.

En voici 4, une de chaque type.










S'agit-il SVP de fraises à Bouveter  qu'on ajuste avec des cales d'épaisseur ?

TRD a écrit:Bonjour à tous.




S'agit-il SVP de fraises à Bouveter  qu'on ajuste avec des cales d'épaisseur ?

Il s'agit je crois de fraises à tenonner.
Montées tête-bêche, une dessus et une dessous, écartées par les cales d'épaisseur, elles permettent de faire un tenon épaulé en une passe.
Il faut impérativement que la barre de bois soit fixée sur un chariot à tenonner qui l'oblige à un déplacement rectiligne.
Attention, ces outils n'ont pas de butées de profondeur de passe anti-recul.
Un conseil : travailler seul, sans cohorte d'admirateurs et en avançant régulièrement, protégé par les capots nécessaires.
Tes outils semblent mesurer moins de 200 mm de diamètre. Il en existe de semblable de plus de 300 mm : je crois que vulgairement ils étaient appelés ''casse-pattes'', certainement à juste titre.
Bien amicalement.
Papeteme

Merci. 

Oui, ces outils sont petits. Moins de 200. Plutôt 170.

Pour les tenons j'ai des outils de 300 mm. Ceux qui sont au milieu sur ce panneau où j'ai mis mes outils anciens. Ceux que j'evite autant que possible d'utiliser.



Ce doit être les fameux casse-pattes dont tu parles. Ce sont de simples fraises droites à plaquettes brasées. Toujours avec la même architecture comportant beaucoup de vide entre les 4 dents. A mon avis, ça mérite bien ce surnom. Je n'aime pas travailler avec ça.

Mais mon père qui était tonnelier travaillait au fer dans une lumière sur une toupie en bois que mon grand père avait fabriquée. Surtout du châtaigner qui est un bois tres nerveux. Et toujours en travers du fil pour faire les jables des tonneaux. Il m'a raconté qu'il ne se passait pas longtemps avant que les carreaux des fenêtres de la tonnellerie soient brisés par des volées de bois. Le mastic n'etait jamais très dur.

Cette vieille toupie n'avait pas de guide, ni de chariot non plus ! Mon père m'a toujours dit que c'était une machine très dangereuse. Je ai jamais osé m'en servir.

Un guide n'aurait servi à rien. Le jable, c'est cette rainure en bout de Douelle. 



Le tonnelier travaille avec un fer en porte à faux oblique et tient sa Douelle presque verticale. Enfin, c'est ce que j'ai compris des explications de mon père. Je ne l'ai jamais vu faire ce genre de travail ultra-dangereux...

On l'a donnée en 81. J'espère que le gars qui l'a prise a encore tous ses doigts...

Moi, pour les tonneaux je n'en ai fait que 5 dans toute ma vie.

5 d'un coup. C'était au Rallye Velay Auvergne. J'étais navigateur dans une groupe B. Mon pilote m'a sorti dans les gorges de Peyredère à 160. Un beau plongeon de 50 mètres. Ça dure 5 secondes. Mais c'est fou ce que c'est long...

Velay Auvergne 1985 by night...