Bonjour à tous et toutes

Ravi de me retrouver sur un forum traitant de ce qui fut ma formation.
Après 20 ans de salariat dans une autre branche, je retourne avec grand plaisir dans ce domaine que j'ai vécu comme une tranche de vie passionnante, la Mécanique, et plus particulièrement les fabrications mécaniques.
J'aspire à renouer avec les copeaux, et de nouveaux sentir l'huile de coupe au son du métal qui crie sa joie d'être façonné, toutefois, afin de subvenir à mes besoins.
Cela fait 20 ans que je n'ai plus pratiqué, et il va me falloir retrouver tous les automatismes, et je sais qu'ils sont nombreux, dans le processus liant études-méthodes-fabrication-métrologie-assemblage, pour le principal.
Je suis donc rouillé, mais ce que l'on a aimé, c'est comme le vélo, cela ne s'oublie pas.
Au plaisir d'échanger avec vous.

Bienvenue sur Passion-usinages cher confrère. Moi aussi je suis ingenieur CNAM. Spécialité mecanique, option production automatisée. Promo 2004, comme toi. Donc je suis sûr que tu n'as pas fait la specialisation prod automatisée, parce qu'il n'y a eu qu'un seul diplôme attribué en pro auto en 2004.

Mais je suis à la retraite. J'ai travaillé dans l'automobile. J'ai vu que toi aussi dans l'annuaire de l'Unicnam.

Tu parles de renouer avec les copeaux, c'est une activité professionnelle ou privée ?

bienvenue



bonne chance pour la suite le métier et en manque de personnes motivé

Merci pour tes bons voeux cher confrère.
ça alors, effectivement il n'y a qu'ici que je pouvais trouver les miens.
J'ai passé mon mémoire en Septembre 2003. Mais en 11 ans de CNAM, j'ai eu la joie de connaître moult réformes du cursus (ça n'en finissait pas), mais m'ont fait d'eux-même la grâce de 2 1/2 UV de Management social et humain, et Management économique de l'entreprise. Pour le principe, je les aient quand même suivi après, et suis diplômé pro auto 2004 aussi.
Mais comme on dit sam'suffit, je ne suis pas allé plus loin ayant atteint mon objectif.

C'est sympa d'avoir fini, moi j'ai encore à faire, mais ne suis pas sûr de finir un jour vu la tournure des évènements, qui me vaut de comprendre la remarque de notre ami Dubleu, que je remercie aussi de ses bons voeux.

Et j'ai le désir de renouer avec les copeaux professionnellement, ayant fais le choix conventionnellement de quitter aussi le secteur de l'équipement automobile (transfert de fluide carburant, bref, ça chauffait trop à mon goût, mais, pas le climat).

Pour la motivation je l'ai; le goût de l'effort, l’opiniâtreté et l'endurance du CNAM, toujours dans la sacoche.

Bizarre. Le prof Cordebois m'avais dit que j'etais le seul diplômé en prod auto en 2004. Et j'ai soutenu à Paris en decembre.

Moi, je suis allé vite. 4 ans pour passer de Bac à Bac +5. J'ai eu aussi des dispenses, mais j'ai quand même voulu passer certains examens pour me situer. Du coup, j'ai eu des UV dont j'avais été dispensé. J'ai fait une partie seul sans aller aux cours. J'ai juste passé les examens. J'avais 4 cours par semaine plus un le samedi matin. Et les autres jours j'etudiais seul sur le site de l'Université Lyon 1 ou avec le support de cours de maths du DPCT du CNAM de Lyon. Je travaillais toutes les nuits jusqu'à deux heures. J'ai aussi appris certaines matieres pendant les vacances et passé les examens l'annee suivante. Tous mes congés ont été bouffés là-dedans

Je n'ai arrêté que pour les trois reveillons de Noel et jour de l'an.  La quatrième année, j'ai preparé mon memoire au CNRS et comme je n'avais plus que deux UV à valider, j'ai donné des cours du DEST que j'avais eu l'année d'avant à des gars qui le preparaient.

En 2005, le CNAM m'a offert les cours de Design et Innovation. Je ne payais rien et je faisais la promotion de ce nouveau diplome. C'etait tres interessant avec beaucoup d'intervenants parisiens. Je n'ai jamais passé l'examen. J'avais trouvé un nouveau job qui m'eloignait trop de la region Rhone Alpes.

J'ai même ecrit ce bouquin :

https://www.amazon.fr/soleil-milieu-nuit-Journal-autodidacte/dp/275631000X

Ecrit dans ma chambre d'hôtel quand je travaillais à Magny-Cours. Apres ces 4 ans à fond à 100 %, je m'ennuyais en ne travaillant que 10 heures par jour...

Mais j'ai rencontré un gars qui a fait mieux. En 2004, il etait retraité et prof de maths au centre associé au CNAM à St Etienne. Lui, dans les annees 70, il partait de Privas en velo pour aller prendre un train dans la vallée du Rhone. Il passait deux jours à Lyon chaque semaine pour suivre les cours et travailler seul à l'hôtel puis reprenait son train et son vélo pour retourner à son boulot à Privas.

Quand j'ai fêté mon départ à la retraite, j'avais invité deux de mes anciens profs du CNAM. ils sont plus jeunes que moi...

Ah oui prof de chaire Cordebois, j'ai soutenu aussi devant lui à Aix, en Septembre 2003, mais mon diplôme est daté 2004, il y a eu effectivement un an entre ces 2 dates, et je n'ai jamais su pourquoi cela a été aussi long ou alors mes prof principaux Malburet et Vincenti me l'ont dit mais je n'ai pas retenu.
C'est donc pour cela que si tu as soutenu en Décembre 2004 tu étais le seul de ta promotion.

Pour moi, venant de BTS, j'ai eu droit aussi à une remise à niveau universitaire par 2 UV du cycle A Maths et Mécanique, avant de pouvoir attaquer le cycle B.
Je ne pouvais pas prendre plus de 3 UV par an, et pour la validation des acquis, habitant une région essentiellement agricole et touristique, le peu d'emplois "dans la branche" auquel je postulais essuyaient systématiquement des refus. Donc, j'ai fais beaucoup de manutention à côté de mes cours, ... jusqu'en 2003!
Mais là où ça c'est gâté, c'est qu'il fallait impérativement 2 ans d'expérience "dans la branche". Donc je n'ai pas eu d'autre choix que de faire 2 ans de stages non rémunérés dans 3 entreprises au total.
Et c'est après qu'ils m'ont délivré DPCT et DEST en même temps.

Et ensuite, réforme des cursus, et là rajout valeur complémentaire, et autres matières de réjouissance au fur et à mesure, probatoire, cycle C, mémoire en 2 ans car je n'avais pas de quoi prendre un logement sur Aix, donc je faisais la navette 80 km aller, 3 fois par semaine à peu près, et ils ont eu la gentillesse de me mettre un PC à dispo pour que je puisse travailler chez moi.

Voilà, et ça fait 11 ans après un Bac+2 pour avoir un Bac+5.

Mais humainement et techniquement, whaou, quel pied le CNAM!

Mais où je suis d'accord avec toi, c'est que celà demande énormément, énormément de travail solo chez soi à travailler les cours, et alors les "veilles d'examen" (au moins 3 mois avant), j'ai compté très peu d'heures de sommeil, afin de bien connaître mon sujet.
Il m'est même arrivé pour Mécanique industrielle du cycle B de m'abrutir de travail et de révision, et le jour de l'examen,.. trou noir, vide complet de raisonnement, ... j'ai rendu feuille quasi blanche (je l'ai eut au rattrapage).

Le CNAM, tel que je l'ai vécu, était pour moi la Légion Etrangère de l'enseignement, et pourtant j'ai des facilités à étudier.
Pour tous les autres, le CNAM a pour surnom: "la boite à divorce"...

Ah oui cool ton livre: autodidacte repenti. Moi aussi il m'est arrivé de conduire la tête dans les équations et de me faire arrêter (mais ils ont été sympa).

Mais, oui, le côté déplaisant des hautes études à l'encontre de mes valeurs morales et principes, a été de côtoyer beaucoup d'opportunistes, de carriéristes, et disons-le tout court de requins qui avaient les dents qui rayaient le parquet. ça m'a beaucoup refroidi.
Vers la fin j'avais croisé la route des arts martiaux chinois, et ai tranché en refus quand m'ont prof principal antérieur M. Paquet m'avait proposé un emploi à l'atelier d'usinage d'Aix.

Le côté humain des profs m'enchantais, mais pas celui du monde du travail, confirmé par 20 ans de servitude à enrichir le patron et à servir les carrières des chefs de services, qui m'ont laissé où j'étais, car le refusais catégoriquement de rentrer dans la spirale de la corruption. Mais pour moi mieux valait servir libre qu'être un chef enchainé.

Maintenant: auto-entreprenariat, afin de subsister, faire ce que j'aime, et si possible, travailler pour ceux qui méritent vraiment de récolter les fruits de mon labeur en leur apportant ma contribution (si possible).
Pour en revenir à ton livre, et à la remarque de Dubleu, c'est vrai que le monde du travail à vraiment tendance à calmer les ardeurs, démotivées par l'injustice qui en est la règle.

Il se peut que j'aurais pu être un grand, mais avoir été un petit m'a apporté d'avoir toujours été en paix avec moi-même, d'avoir eut la volonté de réaliser du travail bien fait, et de finir mes journées avec la satisfaction du devoir accompli.

Et maintenant, comme d'habitude, les sempiternels défonçage de murs pour avancer, mais ça tout le monde à l'habitude, sauf que, maintenant, ... je vais faire du copeau!...

Je suis completement de ton avis. Le Cnam m'a ouvert les portes d'un boulot d'abord passionnant. Bien que non diplômé, j'etais déjà technicien superieur avant. Mais dans ma nouvelle boite, plus je m'approchais d'un poste de direction, plus j'ai compris qu'ils etaient reservés aux ingenieurs, ou pas, avec un pédigrée. Des fils à papa. Qu'ils obtiennent des resultats ou pas d'ailleurs.

Les ingenieurs qui disent à leurs collaborateurs " Pousse-toi, je vais te montrer comment on se sert d'une fraiseuse", ça ne plait pas aux bobos...

Je suis probablement le seul type capable d'usiner une piece avec une cravate...

Et apres 55 ans, changer de boite c'est la croix et la banniere. L'important n'est pas le boulot qu'on fournit. L'important c'est d'être un fin politicien avec des relations. 700 candidatures pour trouver une autre boite. Mais rien de concret. Et l'autre con qui dit qu'il n'y a qu'à traverser la rue...

A la fin, j'etais devenu expert, responsable de toutes les expertises, responsable santé-sécurité pour une centaine de personnes, et responsable d'une plateforme d'essai et logistique où j'avais 28 collaborateurs. Tout ça en même temps. Mais on ne m'a jamais nommé directeur. En plus, j'ai vite vu qu'ils volaient les clients, l'Etat et même lescactionnaires. Même le PDG roulait (tres vite) avec de fausses plaques d'immatriculation. J'ai des photos pour preuve. Ce mec fricottait avec de nombreux politiques. On en recevait parfois à la boite. Je suis parti a 59 ans parce que j'etais sur d'avoir droit au chomage jusqu'à la retraite si ça tournait mal.  Et j'ai monté ma propre boite d'expertise. Du coup, mon ex-boite qui etait coincee m'a fait travailler. En huit jours, je leur prenais ce qu'ils me donnaient avant pour un mois de boulot...

Deux mois apres mon depart, la plateforme d'essai a brûlé. Et trois mois plus tard, ma DRH,  une fille tres bien, a aussi quitté le navire percé. On a eu de la chance. Quelques jours plus tard, la direction et le nouveau responsable santé sécurité ont du gerer un truc inconnu : le Covid...

La boite est en redressement judiciaire.

Et quand j'ai envoyé mon dossier à la Carsat, on  m'a dit que j'aurais pu partir à la retraite un an plus tôt... Et un an plus tot, ils m'avaient dit le contraire... J'ai commencé officiellement à travailler à 16 ans. Mais en fait, à 12, je faisais déjà des menages de bureaux le soir. Au black. Pour payer mes Mobylettes et acheter mes premiers outils.

Mon passage au CNAM et au CNRS ont été les meilleures periodes de ma vie professionnelle. J'y ai rencontré des gens formidables. Des experts, des gens passionnés, des gens tres humains, deux ou trois ordures seulement sur des centaines de personnes.

Aix ? Tu dois connaitre Yann Thibault qui a commencé ses etudes à Aix. C'est un reunionnais d'origine.
Il a soutenu son probatoire le jour ou j'ai soutenu mon memoire. Il a eu son diplôme l'annee d'apres.  J'avais été invité à son mariage à Montpellier. Et ironie du sort, il habite maintenant a 15 km de chez moi et je l'ai perdu de vue... Il a beaucoup galéré. Et voyagé... Stage chez Valeo dans l'Isere. Ensuite embauché en Haute-Loire chez Valeo, mais ça ne semblait pas vraiment lui plaire.

Si tu veux un peu "réviser" avant de faire des copeaux, va faire un tour sur mon blog. C'est ici :

https://thomas-racing.blog4ever.com/articles/preparation-technique

Toute la subtilité du sens de la formule de l'autre gros con, n'est pas physique: il suffit simplement de passer du côté de la lumière à celui des ténèbres...

M'obstiner à rester au jour m'a valu de beaucoup en baver, et m'a coûté la flexion de mon genou droit à une époque où je ne comprenais pas, mais ne dit-on pas des légionnaires que sur la Terre imprégnée de leur sang, le Soleil ne se couche jamais.

Selon les bons voeux de notre fondateur l'abbé Grégoire, "Pour éclairer l'ignorance qui ne connaît pas, et qui n'a pas les moyens de connaître", passé le cap de l'avidité, de la malveillance du pouvoir et de la possession des corps, de la quasi totalité de la majorité, je ne suis pas peu fier d'avoir respecté mon serment de bienveillance à l'égard du Vrai qui se trouve au fin fond des Ténèbres.

Merci beaucoup beaucoup pour ton lien, je vais en avoir bien besoin.

Excellente journée à tous et toutes, à bientôt!

L'abbé Grégoire... Un religieux révolutionnaire ! Ça a existé !

Pour tous ceux qui n'y sont jamais allés, je vous conseille d'aller visiter le Musée des Arts et Metiers à Paris. Métro Arts et Metiers. Prevoyez d'y passer la journée et n'emmenez pas votre femme. Sinon, vous allez vous disputer...

http://www.arts-et-metiers.net/votre-visite