Sondage : taraudage

Bonjour à tous,

Dans cette vidéo, le technicien taraude un trou et réalise le chanfrein d'entrée.



sauf cas particulier (voir ci-dessous)  n'ai jamais travaillé comme ça. Je fais le chanfrein et ensuite le taraudage.

La différence, c'est que la bavure de mon taraudage tombera dans le chanfrein alors que la bavure du chanfrein du technicien tombera dans le taraudage.

Evidemment, suivant le cas d'emploi de la pièce une méthode peut être plus intéressante que l'autre. On fait très attention à ça, par exemple pour des pièces de moteurs. En effet, une bavure qui part dans un conduit d'huile par exemple peut avoir des conséquences désastreuses si elle passe dans un palier de vilebrequin ou d'arbre à cames. En général, j'essaie de former la bavure du côté qui sera le plus facile à nettoyer. Donc pour un taraudage plutôt du côté de l'entrée que vers la sortie (s'il n'est pas borgne...)

On va me dire qu'un bon outil ne fait pas de bavure. Hélas, il y a toujours formation d'une bavure, même si elle peut être microscopique. J'ai vu beaucoup de moteurs endommagés à cause de ce genre de détail. D'après une simulation numérique réalisée par un collègue, un palier de moteur deux litres Diesel bi-turbo BMW fonctionne à pleine charge avec un film d'huile de 0,8 micron. dans ces conditions, tout polluant dur de plus d'un micron est susceptible d'endommager le coussinet et le vilebrequin. En fait, un corpuscule dur se plante dans l'étain qui recouvre le coussinet et ensuite, il se comporte comme un outil de coupe vis-à-vis du tourillon qui tourne dedans.

La gestion des bavures est une problématique qui hante les techniciens méthodes des constructeurs automobiles. Chez un sous-traitant de Bosch, j'ai vu une machine d'inspection endoscopique qui contrôlait la production à 100 %.

Mais heureusement souvent cela a une faible importance. Notamment pour de la mécanique grossière.

Dans ce cas, êtes-vous de ceux qui taraudent et qui chanfreinent où de ceux qui chafreinent et qui taraudent ?

Je chanfreine systématiquement avant de tarauder, pour cette raison de bavure. De plus, le guidage du taraud est meilleur. Si c'est pour repasser un coup de taraud après avoir taraudé puis chanfreiné, je vois pas l'intérêt.

Score provisoire :

2 pour les charaudeurs, 1 pour les tafraiseurs...

Chanfreinage avant taraudage également.
Une remarque qui sort du monde amateur. Cela a aussi un impact non négligeable sur la durée de vie des outils. Sans chanfrein d'entrée, au début du taraudage l'arête de coupe attaque la matière tangentiellement. Ce sont des conditions de coupe très défavorables qui dégrade l'outil coupant rapidement. Ce n'est pas le cas avec un chanfrein, même très faible.
Un exemple rencontré dernièrement: matière inox 40HRC, taraudage M1,5 débouchant. Sans chanfrein d'entrée "durée de vie" du taraud environ 300 taraudages contre plus de 500 avec chanfrein.
Pour des dizaine de milliers de taraudage par mois, l'impact économique n'est pas négligeable.

Oula trop long cette vidéo
Pour le chanfrein je le fais toujours avant taraudage
Si on le fait après , par exemple sur une perceuse avec une fraise , ( je précise que je n’ai pas vu la vidéo)  le chanfrein ne serra pas centré  et la bavure serra dans le filetage
Tiens une remarque
C’est la même chose pour un alesage, si on fait le chanfrein avec une fraise après l’alesage , la bavure serra repoussée dans l’alesage

Il semble qu'on préfère le chanfreinage avant taraudage ce qui semble assez logique dans la plupart des cas.
J'aime bien le serrage des mors !!! 1° , 2° et 3° !!!!
Comme dit : vidéo bien trop longue , je n'ai pas regardé jusqu'au bout .

Salut,

C'est bien un prof, il n'a pas du travailler en production, pour se qu'il montre et vu le temps qu'il met...chez un patron il serait viré.

@ +

Salut

Ce n‘est pas un Prof. c‘est un suicidaire.

Je n‘ai pas vu la video, déjà l‘image du lien me dit“ défendu pour les non avertis „












Pour les suicidaires.




La baque.

J'avais un ami (dcd depuis ) qui disait ça :

"lorsqu'on ne sait pas travailler ....on enseigne "
"lorsqu'on ne sait pas enseigner .....on inspecte "

Méchant pour les enseignants techniques , mais quelquefois pas si faux que ça .
@+

Ce n'est pas exactement un prof, c'est semble t'il un technicien d'usinage. En tout cas c'est comme ça qu'il se présente dans sa vidéo.

De plus en plus dans les écoles d'ingénieurs, on montre aux élèves la façon dont fonctionnent les machines. Mais il y a peu d'écoles où les élèves prennent les manettes pour faire des pièces. De toutes façons, la vocation d'un ingénieur n'est pas de faire du copeau. Les professeurs enseignent la théorie en cours magistraux et ensuite on envoie les étudiants faire un rapide tour à l'atelier pour qu'ils voient rapidement à quoi ressemblent les machines.

Et parmi les techniciens, il y a un peu de tout. J'ai connu plusieurs techniciens qui venaient de l'industrie et qui avaient un vrai savoir-faire. Mais dans les années à-venir, ça n'existera probablement plus, tout simplement parce que l'industrie telle qu'on la connaissait n'existera plus.

Dans les années 80, pendant trois ans, je me suis servi de robots quand j'étais technicien d'atelier. J'ai appris sur le tas. A l'époque c'était tellement innovant que de toutes façons ce n'était pas enseigné à l'école. Après, j'en ai mis en oeuvre pendant seize ans quand j'étais technicien méthodiste. Et quand je suis retourné à l'école pour obtenir un diplôme d'ingénieur, j'ai suivi une unité de valeur de mécanique de la robotique. Je pensais que ça allait être passionnant. J'ai bouffé du calcul matriciel pendant cinq mois. Et au bout du compte, ça ne m'a jamais servi à rien d'autre que d'avoir beaucoup progressé en mathématiques.

De toutes façons, les robots modernes sont bien plus faciles à programmer que mes vieux Staubli avec leur langage VAL2. Déjà, les ASEA et les Hitachi des années 90, c'était bien plus facile que les tout premiers robots. Et tout ça ne sert plus à rien puisque tout ou presque est fabriqué en Chine...