Écrou bronze m24

Dès que j’ai un tour à métaux plus compétant je refait une vis à pas trapézoïdal et l’écrou avec. En attendant je vais mettre un soufflet sur cette vis pcq la poussière a énormément contribué à la détérioration de cet organe !
Avantage de cette réparation :
Facile à refaire, rapide et peu coûteux !

Alors là, le type qui elabore son bronze avec du cuivre recuperé dans un moteur et du fil d'étain-plomb ça m'en bouche un coin !
C'est l'évidence même quand on le voit, mais je n'y aurais pas pensé.

Bravo !

J'ai quand même une question. Pour la fusion on se situe entre 900 et 1200 °C. Comment fais-tu pour eviter l'oxydation dans l'air ? Les oxydes, s'il y en a, surnagent sur le bain, coulent ou se repartissent dans la masse ?

Merci, c’est plutôt aux alentours de 1000-1100 degrés pour le cuivre et 200 pour l’étain.
J’ai procédé en deux fois, d’abord fait fondre le cuivre. Ensuite ajouter la quantité d’étain prévu ( j’y ai aussi mis l’ancien écrou).
Là je verse dans une longue barre que je refroidis a l’eau. Ça permet un retrait pour pouvoir démouler ce lingot, là je regarde ce qui est pas beau et je l’enlève.
Ce premier bronze je le refait fondre. La température de fusion est cette fois plus basse (800 a 900).
J’ajoute du borax qui permet d’enlever les impuretés que je récupère à la surface avec une cuillère. Après je vers le bronze et dans le contenant je le fait tourner sur lui même, ce qui permet de faire un micro principe de centrifugeur, pour « tasser » le bronze.

Les impuretés flottent généralement à la surface, après il en reste dans la coulée mais souvent sur les bords et les extrémités, ce qui n’est pas dérangeant vu que j’ai enlevé pas mal de matières, les aspérités et impuretés sont partis dans les copeaux.
J’ai fait ça pcq le prix du bronze c’est un peu chère quand on a budget serré.

Merci pour ces explications claires.

Le bronze et d'ailleurs tous les materiaux métalliques atteignent des prix de plus en plus dissuasifs. Dans plus de 90% des cas, la (meilleure) matière premiere neuve au detail frais de livraison inclus coûte plus cher qu'un objet (de pacotille) neuf fabriqué industriellement.

Les gens qui me sollicitent pour que je leur fabrique des choses banales à moindre coût ne comprennent pas ça. Ils s'imaginent qu'on va leur fabriquer du sur-mesure pour moins cher que les merdes qu'ils trouvent chez Amazon ou Aliexpress...

Si on ajoute, les coûts d'énergie, de consommables et l'amortissement des machines, seule la durabilité justifie qu'on usine encore des objets.

Oui les prix en ce moment font réfléchir !
Une chose est sûr, la balance est entrain de s’équilibrer en ce moment avec les pays qui était « sous développé ».
Fini de manger le veau gras !
Il va falloir se démarqué avec le système D.
La France était connu pour être à la pointe dans beaucoup de domaine, ça ne l’ai plus. Mais j’ai l’espoir que des bons cerveaux sont restés, espérons que ça changera la donne !

Le plus gros souci pour les mecaniciens amateurs qui se contentaient de ferrailles non identifiées pour la plupart des applications banales de serrurerie c'est que le métier de ferrailleur de quartier a quasiment disparu comme celui de gardien de decharge municipale. Il n'y a plus moyen d'aller "faire les poubelles" ou d'acheter des chutes industrielles à 20 centimes le kilo chez le "pater" du coin.

Toute la ferraille est centralisée par des "recycleurs", en fait des exportateurs qui vendent par wagons entiers. Et les décharges à ciel ouvert ont été remplacées par des déchetteries cloturées et gardées par des types de plus en plus agressifs qui laissent de moins les particuliers soustraire les "bons morceaux" de la benne du fameux exportateur...

Autrefois, quand on cherchait de la qualité, on pouvait aussi acheter des chutes identifiées aux artisans. Mais d'abord, l'artisanat est en declin, ensuite, les artisans achetent de plus en plus la matiere au detail pour minimiser la masse de chutes et pour finir, des entreprises se sont spécialisées dans la revente des chutes qui restent. Avec d'énormes coûts de transport qui sont repercutés aux clients.

L'époque où on echangeait une palette de chutes triées contre une bouteille de pastis est révolue.
D'ailleurs, les aperos du samedi midi après l'heure de nettoyage-graissage ont disparus des ateliers...

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